La santé au travail, nous sommes tous concernés: une conférence du professeur Michel Debout

La pandémie a changé notre mode de vie, notre façon de travailler…et notre lieu de travail.

Pour des millions de travailleurs, il a fallu soudainement devenir des travailleurs à distance.

Quelles sont les leçons de cette expérience inédite ?

Quelles que soient les stratégies d’entreprise qui seront mises en place à l’avenir, il parait utile de rappeler la définition juridique du télétravail, ainsi que les exigences règlementaires en santé du travail qui lui sont liées.

Au-delà des obligations, de bonnes pratiques peuvent être mises en place et partagées pour atténuer les risques liés à une mauvaise ergonomie des postes de travail, ainsi que l’exposition aux Risques Psycho-Sociaux (RPS).

Le 29 mars 2021, l’UDPA UNSA a organisé la conférence « La santé au travail, nous sommes tous concernés » avec le professeur Michel Debout (Chercheur et homme politique français, diplômé d’études et recherches en psychologie médicale et docteur en droit médical et économie de la santé).

Vous retrouverez ici l’enregistrement intégral de son intervention.

 

Vous avez été nombreux à nous faire part de vos messages de remerciement pour avoir organisé cet evènement.

Nous en profitons pour remercier particulièrement Anne Juliette Tillay qui n’a pas ménagée ses efforts pour rendre possible  cette conférence.

Anne Juliette est la responsable de la section de l’UDPA UNSA au sein d’AXA XL.

N’hésitez pas à contacter vos élus de l’UDPA pour toute question, réaction, idées pour reproduire ce type de conférence sur l’autres thèmes.

 

Un nouvel outil dit « Concentrateur d’épargne »

AXA a mis en place un outil dit concentrateur d’épargne pour la clientèle: https://easyprojets.com

 

Cet outil a vu le jour en octobre 2020.
Il permet de rattacher tout ce qui concerne la retraite (retraite de base CNAV,  AGIRC, ARCCO), les fonds de pensions AXA ( gérés par ERE), les Fonds de pension professionnels (gérés par B2V), les contrats que vous auriez pu souscrire par ailleurs concernant la retraite, mais aussi les stocks options ( détenus par une minorité), les AXA miles (gérés par la Société Générale, Compte titres pour des opération 2007/2012 d’actions gratuites données par AXA au personnel monde).
  
Cet outil permet également d’y rattacher le plan d’épargne entreprise.
  
En juin, il est prévu une opération d’auto-enrôlement pour tous ceux qui seraient intéressés.
  
L’avis de l’UDPA :
C’est une bonne initiative reposant sur un bel outil.
Une fois que l’on a donné tous nos codes d’accès, il permet d’un simple coup d’œil de visionner la consolidation notre couverture prévoyance et/ou de simuler notre future retraite.    
Cet outil qui n’a pas d’égal sur le marché, devrait permettre aux salariés une simplification et une concentration des informations dans un point d’entrée unique.
  
Utilisez le : Il n’est pas rare que certains collègues, à quelques années ou à un an de la retraite, découvrent qu’ils n’ont jamais créé de compte CNAV , B2V ou autre…   
Vos élus de l’UDPA sont bien évidemment à votre disposition pour vous aider dans ces démarches de création et/ou de simulation.
 

ELECTION DE VOS REPRESENTANTS DES SALARIES PORTEURS D’ACTIONS DU GROUPE AXA

Chers (es) collègues,

Vous pouvez désormais voter pour vos représentants aux conseils de surveillance du FCPE du Groupe AXA  jusqu’au 30 mars 2021 ( avant 23h59 heure de Paris).

Il vous suffit de vous connecter au site sécurisé suivant : « https://axa.dovote.fr/ » et de demander votre mot de passe

Les votes sont ouverts :

Convaincus que nos expériences de représentants du personnel seront un atout pour faire entendre la voix des salariés aux conseils de surveillance des Fonds Communs de Placement d’Entreprise (FCPE), nous nous portons candidats pour vous représenter !

La loi « PACTE » de 2019 (qui est un peu la « loi RSE ») modifie  la gouvernance des fonds d’actionnariat salarié, en rendant systématique l’élection des représentants des porteurs de parts aux conseils de surveillances de ces fonds.

Une élection va donc être organisée au sein de l’entreprise pour élire les représentants des porteurs de parts aux conseils de surveillances des (FCPE). Deux postes sont à pourvoir.

En nous attribuant votre confiance, vous aurez la garantie d’une représentation active soucieuse de la défense de vos intérêts.

Avec nos sentiments dévoués

 

Merci par avance pour votre soutien

Inscrivez vous pour participer à la Conférence : « la santé au travail, nous sommes tous concernés »

Venez échanger avec l’UDPA
La pandémie a changé notre mode de vie, notre façon de travailler… et notre lieu de travail.
Pour des millions de travailleurs, il a fallu soudainement devenir des travailleurs à distance. Quelles sont les leçons de cette expérience inédite ? Quelles que soient les stratégies d’entreprises qui seront mises en place à l’avenir ? Il parait utile de rappeler la définition juridique du télétravail, ainsi que les exigences réglementaires en santé au travail qui lui sont liées.
Au delà des obligations, de bonnes pratiques peuvent être mises en place et partagées pour atténuer les risques liés à une mauvaise ergonomie des postes de travail, ainsi que l’exposition aux Risques Psycho-sociaux.

L’UDPA vous invite à participer à la conférence

« LA SANTE AU TRAVAIL, NOUS SOMMES TOUS CONCERNES »

Avec le professeur Michel DEBOUT

(diplômé d’études et de recherches en psychologie médicale et docteur en droit médical et économie de la santé)

Une date à retenir : le 29 mars de 12h à 14h  

Inscrivez-vous sur l’adresse mail : service.udpa@axa.fr et nous vous transmettrons le lien de connexion sous Teams.

Négociation pour un accord QVCT à la RSG : Synthèse des revendications de l’UDPA

 

Accord RSG sur la QVCT

RSG : Représentatuin Sociale Groupe

QVCT : Qualité de Vie et Condition de Travail

En préambule, les élus de l’UDPA rappellent que notre Organisation Syndicale est plus qu’attachée au changement de nom de ce projet d’accord et qu’en lieu et place nous souhaitons que cet Accord soit désormais dénommé Qualité de Vie et des Conditions de Travail avec son corollaire l’acronyme QVCT désormais pour être en parfait adéquation avec l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020 et du Projet de Loi des députées LREM Charlotte PARMENTIER-LECOCQ & Carole GRANDJEAN du 23 décembre 2020 en cours de discussion en Commission à l’Assemblée Nationale.

Les élus de l’UDPA souhaitent alerter la direction sur l’inquiétude que génère les annonces autour du SMART-WORKING notamment lors au Forum économique et social du mois de février 2021 présenté par Diane Deperrois en fin de séance.

Nous souhaitons une présentation détaillée du « Smart-Working » pour être à même d’en évaluer les effets sur la QVCT. Nous attendons notamment des explications détaillées (signification, plan d’action associé, planning, gains attendu, facteurs de risque) sur l’ensemble des thèmes présentés :

o  Capacité d’exercer nos métiers & expertises à distance –techno/ outil

o  Modèle social : Lien contractuel

o  Modalités de travail :

– Cadre du télétravail

– Agilités digitale & relationnelle

o  Agilité décisionnelle :

– Organisation hiérarchique

– Culture managériale

o  Le site, point d’ancrage du collectif

o  Bien travailler ensemble :

– Fierté d’appartenance

– «Care»

– Conscience sociétale

 

Les membres de la délégation de l’UDPA sont convaincus que le salarié vivra correctement dans l’entreprise si :

– Il a de la visibilité à moyen terme sur la pérennité de son emploi

– Sa charge de travail pour effectuer son travail reste raisonnable tout au long de l’année et offre un bon équilibre vie pro/vie privée

– et enfin, si il se voit fixer des objectifs SMART , dont le bon accomplissement sera jugé de façon juste et équitable par son management.

Un accord QVCT doit donc répondre à ces différents critères.

En cela, l’accord QVCT doit s’assumer comme un accord chapeau (ou faîtierdes accords suivants : Télétravail, GPEC, Rémunération, Prévoyance et santé, diversité & égalité professionnelle, etc..

Cet accord doit être universel pour tous les collaborateurs du Groupe AXA en France, il doit donc être applicable à toutes les entités de la RSG idéalement au titre des garanties fondamentales. Une condition de signature de l’accord par l’UDPA sera que le personnel de la SOGAREP bénéficie de cet accord QVT, auquel nous associons le personnel des entités UGIPS Gestion et AWS .

Les élus de l’UDPA souhaitent rappeler les neuf points incontournables ci-dessous que nous souhaitons voir figurer dans cet accord :

  • Affirmer l’importance de la prévention des risques professionnels

La prévention primaire qui est l’ensemble des actions concrètes mises en œuvre au sein des entreprises pour lutter contre les risques professionnels. L’accord doit affirmer et renforcer l’importance de ces actions préventives.

Pour aider les employeurs à identifier les risques professionnels puis mettre en place des actions de prévention, la loi les oblige à détenir un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).

  • Inciter l’employeur à développer des actions de prévention

L’accord prévoit de renforcer la responsabilité de l’employeur sur le volet de la santé au travail. L’objectif ? Les inciter à développer des actions de prévention concrètes.

Le Code du travail encadre cette obligation légale, article L 4121-1 :

L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Ces mesures comprennent :

1° Des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;

2° Des actions d’information et de formation ;

3° La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.

L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes

 

  • (re)Définir les risques professionnels

L’ANI définit les risques professionnels physiques, chimiques, biologiques et d’accidents liés aux conditions de travail. Par exemple : l’usure professionnelle, les risques émergents (nouvelles technologies, nanoparticules…) ou encore les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS).

  • Définir les risques psychosociaux dans le milieu professionnel

Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), les Risques Psycho-Sociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents du stress, des violences internes (harcèlement moral ou sexuel, conflits) ou encore des violences externes (insultes, menaces, agressions…).

L’accord prévoit que les employeurs doivent évaluer les risques et mettre en places des actions préventives dans l’activité professionnelle.

  • Améliorer la QVT (Qualité de Vie au Travail)

L’accord transforme la notion de QVT (qualité de vie au travail) en QVCT (qualité de vie et conditions de travail. En effet, l’entreprise doit avoir une attention sur l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle mais aussi sur le management, les moyens mis en place, les relations, le sens du travail, les changements ou encore l’organisation du travail (comme le télétravail par exemple).

  • Créer une commission “santé” au sein des branches professionnelles

Les partenaires sociaux souhaitent qu’une commission dédiée à la santé et la sécurité au travail soit mise en place au sein des branches professionnelles.

Aussi, l’accord suggère fortement la mise en place d’une commission santé et sécurité au sein des entreprises de moins de 300 salariés, dans le cadre du CSE.

  • Lutter contre le manque de médecin du travail

L’ANI prévoit de lutter contre la pénurie de médecins du travail. Comment ? En confiant aux médecins généralistes des missions qui étaient jusqu’à ce jour confiés aux médecins du travail. Une formation dédiée sera donnée aux docteurs volontaires en amont.

  • Enrichir la prévention de désinsertion professionnelle

Cette mesure a pour but de maintenir l’emploi d’un salarié qui rencontre des problèmes de santé. Environ 80 000 salariés inaptes sont licenciés chaque année. Pour contrer cette désinsertion professionnelle, l’accord établit des “cellules dédiées ” au cœur des services de santé et de sécurité au travail et prévoit aussi une visite médicale de mi-carrière.

  • Améliorer la coordination des services de prévention et de santé au travail

Pour améliorer la coordination des services de prévention et de santé au travail, l’ANI prévoit de transformer les services de santé au travail en services de prévention et de santé au travail. Et ce ne sont pas que des mots ! L’accord va permettre de créer une “offre socle” de services qui seront proposés aux employeurs.

Pour rappel, aujourd’hui chaque employeur verse une cotisation d’une centaine d’euros par salarié et par an auprès des prestataires de services dédiés à la santé et la sécurité au travail.

En complément des bons principes contenus dans l’accord précédent, l’UDPA demande à la direction les compléments suivants :

Les risques primaires : 

La prévention primaire qui est l’ensemble des actions concrètes mises en œuvre au sein des entreprises pour lutter contre les risques professionnels. L’accord souhaite affirmer et renforcer l’importance de ces actions préventives.

Pour aider les employeurs à identifier les risques professionnels puis mettre en place des actions de prévention, la loi les oblige à détenir un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).

Les élus de l’UDPA relèvent l’ambition affichée d’AXA d’agir sur la prévention.

Pour notre organisation syndicale, la prévention primaire est un élément essentiel et intournable de la QVCT. Il convient de la porter dans le préambule de l’Accord.

Or, le projet d’accord soulève à plusieurs reprises des actions de prévention mais force est de constater qu’il ne s’agit pas de prévention primaire. Les actions mentionnées relèvent de la prévention secondaire, voire tertiaire. En effet, les actions sont menées a posteriori, sur la base de situations avérées en réalisant par exemple « un diagnostic périodique, des plans d’action ou encore des mesures à mettre en œuvre ».

La prévention primaire, quant à elle, renvoie à la volonté d’agir en amont afin d’éviter l’apparition, le développement ou l’aggravation de maladies et d’incapacités. Il vaut mieux agir sur les causes que de se borner à soigner les effets. Le travail de prévention doit se traduire en actes concrets afin d’empêcher la survenance de problèmes de santé, tel que les TMS ou les RPS ou de permettre à minima, de réduire l’apparition de nouveaux cas par la diminution des causes et des facteurs de risques.

Pour l’UDPA, il est primordial de mettre l’humain au cœur de la réflexion avant tout projet. De ce fait, il est capital d’anticiper les impacts notamment sur les réorganisations en rendant systématique des analyses d’impacts sur l’organisation, les processus, les outils informatiques ainsi que la conduite du changement, ce, afin d’avoir un diagnostic utile sur la charge de travail et les conditions de travail des salariés concernés.

Le télétravail ayant vocation à devenir un standard des situations de travail au même titre que le travail sur site, il est indispensable que l’ensemble des conditions de travail puissent être équivalentes entre les deux situations de travail à domicile ou sur site AXA.

A ce titre, dans un contexte de télétravail élargi, il est primordial de compléter les mesures actuelles assurant un droit à la déconnexion.  Et plus largement, ce sont l’ensemble des accords d’entreprise qu’il faut compléter pour prendre en compte le travail à domicile comme une situation standard de travail.

La charge de travail : L’obligation de mesurer la charge de travail est ainsi devenue l’un des piliers de la prévention des risques psychosociaux, en plus d’être une obligation pour tout employeur.

La surcharge de travail, le non-respect de la durée du travail ou encore la non-évaluation régulière de la charge de travail sont régulièrement invoqués par les tribunaux ou les caisses primaires d’assurance maladie. Soit pour établir un lien de causalité entre un accident et les conditions de travail, soit pour reconnaître un manquement de l’employeur et établir l’existence d’une faute inexcusable

L’entreprise doit compléter les pratiques managériales pour introduire plus de garde-fous sur la charge de travail des salariés, et éviter que trop d’imprévus (sujets règlementaires et administratifs, audits, relations client chronophages, etc..) ne viennent compromettre la tenue des objectifs des salariés sauf à ce qu’ils compensent par des journées sans fin.

Les salariés révèlent que ces activités annexes sont parmi les principaux facteurs de stress, les obligeant à prioriser, sur leur temps de travail, l’appropriation de processus et d’outils souvent complexes qui ne contribuent ni à leurs objectifs ni à leurs compétences.

Par ailleurs, une analyse des questionnements que doit opérer l’entreprise doit conduire non seulement à la question de la charge de travail, mais également à celle de la régulation de la charge de travail afin de :

⁻Maîtriser les débordements et les excès,

⁻Vérifier l’adéquation entre charge de travail et objectifs stratégiques de l’entreprise,

⁻Faire une répartition harmonieuse,

⁻Tenir compte des ressources humaines disponibles, en tenant compte des éventuelles absences (maternité, maladie, accident, mobilité, départ naturel, démission …).

Il est nécessaire de mettre en œuvre une approche  itérative sur l’ensemble d’un exercice annuel pour :

  • identifier la charge de travail prescrite (les tâches à réaliser qui comprennent une dimension quantitative et qualitative et qui relèvent du « devoir »),
  • caractériser la charge réelle de travail (c’est-à-dire tout ce que mettent en œuvre les individus et les collectifs pour atteindre leurs objectifs, et qui relève du « faire »)
  • définir la charge de travail subjective ou vécue (c’est-à-dire l’évaluation que font les salariés de leur propre charge, la manière dont ils la vivent et la supportent).

Nous souhaitons que soient organisées :

  • Des campagnes de mesure de la charge de travail (exemple les mesures préconisées par l’ANACT),
  • Des enquêtes régulières auprès des salariés sur leur charge de travail
  • Des revues régulières Manager/collaborateur/équipe pour veiller aux charges de travail de chacun  (A intégrer dans les objectifs des managers au même titre que mes objectifs à délivrer)
  • Un observatoire de la charge de travail en s’adossant sur une commission composée de la direction et des Représentants du Personnel

Organisation du travail et autonomie 

Les salariés doivent pouvoir influer sur le contenu des objectifs et  pouvoir définir en accord avec le manager

  • les objectifs annuels;
  • Les moyens (exemple de prestataires ressources n’étant pas engagés);
  • Les indicateurs permettant de mesurer non seulement l’atteinte mais la mise à disposition des ressources nécessaires au cours de l’exercice

Un plan de formation pour les managers sera conçu et validé avec les représentants du personnel.

Modalités de télétravail et gestion du stress.

L’Entreprise fournit les moyens techniques dont elle maîtrise la qualité et sur laquelle elle engage sa responsabilité en termes de disponibilité.

La suggestion des élus de l’UDPA serait de mieux maîtriser la partie touchant à l’opérateur d communication. L’entreprise pourrait fournir à chaque salarié en plus du PC portable un équipement routeur 4G mobile communément appelé un hotspot. Cet appareil, simple et facile, à utiliser intégrant d’une part un modem 4G pour se connecter à Internet et d’autre part un point d’accès WiFi avec une simple carte SIM 4G permettait à l’Entreprise de s’engager sur l’ensemble de la chaîne de connexion sans reporter sur les salariés le segment lié à un opérateur face auquel un individu isolé n’a pas d’influence.

Laisser le salarié à distance avec des problèmes techniques relève de l’abandon et non de l’autonomie

Indicateurs de suivi : 

-Des indicateurs utiles pour un pilotage volontariste doivent être conçus avec les représentants du personnel

-Ils seront suivi trimestriellement dans le cadre de commissions de suivi et annuellement dans el cadre d’un observatoire de la charge de travail

 

La petite phrase du directeur

Jacques de Peretti (lors du dernier Comité Social et Économique Central de janvier 2021)

 « Nonobstant, il ne faut pas que les objectifs percutent les capacités opérationnelles des collaborateurs et les démotivent, et nous y serons vigilants »

Mesdames et Messieurs les Directeurs de tout niveaux, « y a plus qu’à » écouter le Chef !

Les augmentations RSG en 2021

L’UDPA a refusé de signer la proposition d’accord salarial RSG pour 2021.

Bis repetita. Même scénario que l’an dernier, en pire ! Une fois de plus, la direction a pu se reposer sur deux organisations syndicales complices pour imposer des enveloppes d’augmentation pratiquement nulles.

Dans ce document, vous trouverez l’ensemble des éléments ayant conduits vos élus de l’UDPA à ne pas signer cet accord. Vous trouverez ensuite le film complet de la négociation.

Bonne lecture !


Pourquoi vos élus de l’UDPA ont-ils choisi de ne pas signer cet accord ?

La direction a avancé les arguments suivants :

« L’inflation sera négative pour 2020 »

Compte tenu d’une inflation négative, la proposition d’une enveloppe d’augmentation de 1,1% constitue une plus forte progression du pouvoir d’achat que l’accord de l’année précédente. <sic>

Expliqué comme cela, ça peut sembler imparable.

Le hic : cet indice ne reflète pas le vrai pouvoir d’achat quotidien des ménages. Le fameux « panier de la ménagère », selon l’expression un peu désuète, a considérablement augmenté à partir de mars 2020, les produits frais ont bondi de plus de 7%…

« Cette proposition montre un effort exceptionnel de la direction qui répond à toutes les demandes des Organisations Syndicales, notamment celle d’intégrer un signe de reconnaissance pour l’ensemble des salariés en récompense des efforts produits en 2020. »

Pour les non-cadres, les AG sont passées à 0,4% et les CRV des cadres augmentent également de façon représentative <sic>

Les augmentations générales pour les non-cadres étaient de 0,8% dans l’accord précédent (2020), elles sont donc divisées par 2.

Curieuse façon de récompenser les salariés !

Les augmentations des CRV pour les cadres sont les suivantes :

Bon, ok ca augmente d’1%. OK, c’est bien une augmentation pour tous. Comme la moyenne de versement des CRV est de 80%, pour un classe 5, cette augmentation représente en moyenne un gain de 27€ (avant impôt !), soit moins de 20€ net… La reconnaissance de l’engagement exceptionnel des salariés, salué par Thomas Buberl, par Jacques de Peretti, par Astrid Stange, se traduit donc par une gratification de moins de 20€

Est-ce que ça valait le coup ?

Il faudra y réfléchir si jamais un confinement comme nous avons vécu en mars-avril devait se représenter : beaucoup de salariés pourraient se déclarer en congés pour s’occuper sereinement des enfants et ne pas sortir épuisés de cette période. Alors qu’en mars-avril, au contraire ils ont préféré rester engagés pour faire tourner la boîte. La récompense : moins de 20€ pour les 10 mois de la période COVID, soit moins de 2€ par mois pour récompenser chaque salarié ! 

 

« Si l’accord n’est pas signé par au moins deux OS, ce sera une décision unilatérale de la direction qui sera moins généreuse. » La direction souhaite un accord avec les OS, il faut au moins deux Organisations Syndicales signataires. Si ce n’était pas le cas, la direction appliquerait un accord unilatéral qui serait moins disant. La direction explique être très à l’aise pour expliquer aux salariés que la faute échoit aux représentants du personnel qui n’ont pas accepté des conditions plus favorables. <SIC>
 Si les OS ne signent pas l’accord, ce sera de la pure responsabilité de la direction d’imposer des montants ridicules dans un accord unilatéral. Si la direction se déclare très à l’aise pour l’expliquer, nous le serions également. Nous ne pensions pas, au sein de l’équipe de négociation, que la direction irait jusqu’à proposer une enveloppe nulle et nous étions convaincus que la direction reviendrait à la proposition initiale, à l’ouverture de la négo, à savoir 0,9%. La différence : sans accord et avec accord ? 0,2%…
« Nous avons beaucoup de chance chez AXA que les CRV soient garantis, voir même augmentés ».

Ce n’est pas le cas ailleurs ou certains CRV vont être fortement diminués. <SIC>

Ce n’est pas totalement faux : nous ne sommes pas si mal chez AXA qui reste un environnement encore préservé par rapport à d’autres groupes du CAC40 au sein desquels les CRV sont réellement variables. CRV = Complément de Rémunération Variable.

 

Chez AXA, la plupart des cadres ont chaque année autour de 80% de leur CRV dont le montant est contractuel ; dans l’informatique d’AXA France ou chez AXA GO, c’est même proche de 90%.

Le montant cible semble donc garanti : si le collaborateur fait convenablement son boulot, il est sûr d’avoir chaque année à peu près le même CRV.

Il y a beaucoup de grosses entreprises même financières ou le CRV est réellement variable : le montant cible pour chaque classe est décidé chaque année en fonction des résultats de l’entreprise. D’une année à l’autre, le CRV peut baisser de 50% voire même être mis à 0. 

Donc bravo aux élus et à la direction qui, il y a un peu plus de 15 ans, ont réussi ce tour de force de fixer dans les accords NAO les montants cibles des CRV par classe. (Même si rien n’est immuable. On l’a bien vu avec la décision unilatérale de la direction de faire disparaitre les CET, il y a des risques qu’une direction d’entreprise ne devrait pas prendre…)

Est-ce pour autant qu’il faudrait niveler vers le bas tout le reste , sous prétexte que le dispositif des CRV chez AXA est favorable ? A l’UDPA, ce n’est pas notre avis.

Nous resterons sur les 4 arguments détaillés ci-dessus. La direction a beaucoup parlé, mais – vous nous savez respectueux des institutions –, ce serait lui manquer de respect que de retranscrire le reste des arguments qui nous ont été servis, tant ils sont ridicules. Risibles.

A l’UDPA, nous sommes libres et indépendants. C’est pourquoi vos élus de l’UDPA ont choisi de ne pas signer cet accord et dénoncer ainsi l’insulte de la direction faite aux salariés en ne reconnaissant pas les efforts effectués, contrairement à tous les beaux discours tenus pendant tout le seconde semestre 2020.

Prochaine étape ?

Cet accord au niveau RSG va maintenant servir de base à une négociation sur les salaires spécifique au sein des entités d’AXA en France: AXA France, AXA GO, AXA XL, etc…

Les directions de ces entités sauront-t-elles se démarquer et adopter une attitude courageuse en acceptant d’améliorer de façon notable les enveloppes d’augmentation 2021 ?

A suivre…

 

Les augmentations en 2021 : le film

 

Les organisations syndicales négocient avec la direction un taux qui s’applique sur la masse salariale de l’entreprise, et qui dimensionne de fait une enveloppe en euros à distribuer aux salariés, sous la forme d’Augmentations Générales (AG) ou d’Augmentations Individuelles (AI).

Nous sommes 3 organisations syndicales autour de la table des négociations au niveau RSG : CDFT, CFE CGC et l’UDPA. (Vous constaterez peut-être qu’il en manque une. Elle ne compte pas dans le paysage social d’AXA). Compte tenu des poids de représentativité de chacun, il faut deux organisations syndicales signataires pour être au-dessus de 50% et qu’un accord devienne applicable.

Rappel : l’an dernier, pour 2020, l’accord prévoyait un taux de 1,6%

L’UDPA n’avait pas signé l’accord groupe jugeant ce taux bien trop faible au regard des résultats historiques de l’entreprise.

1re séance de négociation:

Vos élus de l’UDPA démarrent les négociations par une déclaration qui fera date dans le dialogue syndical d’AXA. La voici dans son intégralité !

« Bonjour à tous,

C’est toujours un plaisir de se retrouver « autour de la table » pour cette négociation sur les salaires. Je dis « toujours un plaisir » car chaque année à peu près les mêmes personnes s’y retrouvent.

Alors cette année nous avons choisi de prendre la parole dès le début de la réunion, parce qu‘on commence à te connaître Didier (*) ! Une fois que tu es lancé, c’est dur de t’arrêter et d’expérience il nous reste peu de temps en fin de séance pour nous exprimer tant tu es un brillant orateur.  

Comme nous nous attendons à ce que tu nous expliques comme chaque année:

  • Que nous avons vécu une année très difficile,
  • Que l’année 2021 sera probablement très dure et en tout cas inconnue ou inédite,
  • Tu vas aussi certainement nous expliquer que chez AXA , on a eu tellement de chance, car il n’y a pas de chômage partiel… Bon, remarque en passant : les salariés ont continué à travailler alors que beaucoup d’entre eux auraient pu se déclarer en disponibilité pour s’occuper des enfants.
  • Tu vas sûrement aussi nous dire qu’on a eu tellement de chance d’avoir le versement des bénéfices et intéressement, alors que les actionnaires ont perçu moins que prévu… Bon, on peut juste rappeler que l’actionnariat c’est un risque, et en tant que tel ce n’est pas garanti, alors que le versement aux salariés est un dû contractuel.
  • Tu vas sûrement nous expliquer très sérieusement qu’on a beaucoup de chance car AXA n’a pas programmé de licenciement suite à la crise COVID…
  • Etc., etc.

Nous aimerions dès à présent exprimer les faits suivants :

L’augmentation de  salaire est un mécanisme de relance de la croissance et soutien de l’économie : AXA verse des centaines de millions pour soutenir les PME, c’est un effort réel qu’il faut reconnaître, mais pour être cohérent : les grands groupes doivent aussi soutenir la consommation des ménages et donc augmenter les salaires. 

(*) Didier Aujoux – RH AXA France

Pour compléter le contexte général, un point sur l’inflation. Comme chaque année, nous souhaitons rappeler que l’indice utilisé par la direction n’est pas satisfaisant. En effet, le mode de calcul de l’indice INSEE des prix à la consommation intègre notamment un calcul sur les produits manufacturés qui induit un biais que tout le monde connaît ici et qui minimise l’indice. Nous considérons que c’est un indice reflétant le « panier de la ménagère » qui doit être utilisé pour refléter notamment  l’indice de hausse des prix des produits frais de 7,6% en 2020.

A ce contexte général, nous souhaitons apporter les éléments suivants justifiants qu’un effort exceptionnel doit être fait sur les enveloppes d’augmentation qui seront versées en 2021 :

 (1) D’abord la performance et efforts exceptionnels comme l’ont expliqué Jacques de Peretti et Thomas Buberl à plusieurs reprises au cours des 6 derniers mois et rappelé par Thomas lors du Comité Européen de novembre :

Je cite Thomas :

« Des collaborateurs ont fait des efforts exceptionnels. Beaucoup n’ont jamais travaillé avec une telle intensité. J’ai demandé aux dirigeants du Groupe de faire des efforts pour reconnaître ces efforts des salariés mais en utilisant les mécanismes de rémunération existant et en restant pragmatique. Ne pas inventer d’autres mécanismes ou augmenter la complexité déjà très élevée. »

Gageons cher Didier que tu auras à cœur de respecter les consignes de Thomas : les augmentations générales et individuelles doivent être le mécanisme à adopter pour récompenser les efforts des salariés en 2020. Il n’y a donc pas le choix :  il faut prévoir dès à présent de maximiser l’enveloppe pour les Augmentations Générales et Individuelles par rapport à ce qui aurait pu être proposé par la direction dans le cas d’une année normale.

 (2) Second point sur les résultats 2020 : 

Thomas a également précisé au même Comité Européen, je cite : 

« Toutes les entités ont compensé l’effet COVID , leurs résultats atteignant quasiment le niveau de l’année dernière. Sauf XL : pas moyen de compenser. En plus du COVID, beaucoup de catastrophes naturelles, donc très mauvaise année. Doit recapitaliser XL pour assurer la solvabilité autour de 130%. Ce n’est pas recapitalisation pour éviter une faillite, mais pour garder la marge de solvabilité prévue pour XL. »

Alors ce qui est important vis-à-vis du sujet qui nous intéresse ici : les résultats de toutes les entités du groupe sont revenus quasiment au niveau de l’année dernière. Les salariés de la plupart des entités ont donc délivré un travail exceptionnel en arrivant à compenser les périodes de baisse d’activité liées aux phases de confinement sur tous les métiers traditionnels.

(3)   Les surcoûts assumés par les salariés pendant toute la période de télétravail obligatoire.

Rappel sur deux obligations importantes de l’employeur envers le salarié dans le cadre du contrat de travail qui sont : l’obligation de lui fournir un travail ainsi que les moyens de le réaliser. Il n’est pas recevable qu’un salarié doive engager des coûts pour être à même d’effectuer son travail. Or ça a été le cas pendant toute la période de télétravail obligatoire : les salariés ont dû supporter des surcoûts pour pouvoir réaliser leurs missions.

Les surcoûts sont de plusieurs natures : 

  • Equipement du domicile pour travailler dans des « bonnes » conditions,
  • Surcoûts de chauffage, consommation électrique,
  • Surcoûts de frais de repas : 
    • La subvention cafétéria n’a pas été redistribuée aux télétravailleurs,
    • Les prix de l’alimentation ont augmenté en 2020 ; les télétravailleurs n’ont pas eu d’autre choix que de manger à la maison, en n’ayant pas forcement le choix des commerces : des commerces de proximité plus chers que les hypermarchés en périphérie des villes rendus inaccessibles par le confinement.

(4) Enfin dernier point, risque de retour de l’inflation compte tenu des dettes importantes des états européens.

C’est un mécanisme classique pour baisser le poids de la dette d’un pays : le retour de l’inflation qui baisse mécaniquement le montant de la dette. Comme personne n’a de boule de cristal pour savoir quand les états risquent de relancer l’inflation, nous souhaitons que nos accords sur les salaires intègrent désormais une clause de revoyure pour être à même d’ajuster les enveloppes si une inflation forte apparaissait en cours d’année.

Voilà, désolé si j’ai été un peu long je vais passer la parole aux autres. Nous reprendrons la parole en cours ou fin de séance pour préciser nos revendications. Je vous remercie pour votre attention. »

 

Oui, ce sont des choses qui arrivent ! La direction se fait couper l’herbe sous le pied, et cette 1ère séance se termine sans apport notable d’informations complémentaires…

 

2de séance de négociation: 

La direction ouvre les négociations en annonçant un taux de 0,90% avec la suppression des augmentations générales pour les non-cadres et les classes 5 !

Vos élus de l’UDPA réclament 3% pour 2021, au titre de l’exercice 2020, dont 1,7% d’augmentation individuelle pour être cohérent avec le reste du secteur tertiaire et 1,3% d’augmentation générale en guise de la reconnaissance de l’engagement exceptionnel des salariés souligné à maintes reprises par le directeur général du Groupe AXA Thomas Buberl.

 

Vos élus de l’UDPA obtiennent d’être reçus par la direction sous la forme d’une bilatérale

Nous prenons le temps d’expliquer et d’argumenter. La direction précise sa position et sa nouvelle proposition : le passage de l’enveloppe des Augmentations Générales et Individuelles de 0,9% à 1,1% .

En organisation syndicale raisonnable et pragmatique, l’UDPA prend en compte certains arguments de la direction et  ajuste ses exigences comme suit : 

  • Soit le report de l’accord de l’an dernier : un budget d’augmentations générales et individuelles de  1,6%,
  • Soit une enveloppe d’Augmentation Générale de 1,1% pour tous.

 

3ème séance de négociation

La direction présente une proposition d’accord (vous savez, le contrat où il n’y a plus qu’à signer…), montrant ainsi qu’elle souhaite mettre fin aux négociations.

Pourquoi une prise de position aussi ferme de la direction ?

Nos collègues de la CFDT avaient déjà annoncé qu’ils signeraient l’accord.

La précipitation de cette organisation syndicale entraîne l’arrêt des négociations.

Forte de cette 1ère signature, la direction est à l’aise pour arrêter les négociations, étant bien sûre que la CFE-CGC signera : de mémoire de syndicaliste, même en feuilletant de vieilles archives, nous ne pas trouverons jamais trace d’un accord NAO qui n’aura pas été signé par la CFE-CGC…

 
 

L’OBSERVATOIRE DE L’EVOLUTION DES METIERS DE L’ASSURANCE (OEMA) EN 3 QUESTIONS

Pour tous ceux qui ont envie de suivre l’actualité et de se tenir au courant des transformations qui touchent le secteur de l’assurance, un site à (re-)découvrir www.metiers-assurance.org.

 

  1. Qu’est-ce que l’OEMA : une association loi 1901, travaillant en lien avec la FFA (Fédération Française de l’Assurance).
  2. Que fait l’OEMA : des études annuelles sur les métiers et sur la formation dans l’assurance (environ 147 000 salariés), des études plus ciblées sur les tendances de certains métiers, par exemple en lien avec le digital, des informations sur les passerelles entre les métiers, des indicateurs annuels sur la mixité et la diversité etc.
  3. A qui s’adresse l’OEMA : à tous, employeurs, salariés, étudiants, organismes de formation professionnelle… Le site est en accès libre.

12 octobre, journée de la santé mentale.

La direction a organisé une journée intitulée : « Journée de la santé mentale ».

Les partenaires sociaux n’y ont pas été associés, alors que veiller à la bonne sécurité et santé au travail fait partie de leurs rôles et attributions, notamment au travers de la CSSCT (Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail).

Les supports et certains ateliers organisés pour cette journée nous ont interpellés et même, dans un certain sens, consternés.

L’UDPA remercie l’équipe de médecine du travail qui est intervenue au cours de la journée, mais souhaite rappeler que sur le sujet du stress et du bien-être au travail, vos élus de l’UDPA et la médecine du travail ont un rôle complémentaire à jouer : la médecine travaille à soulager les symptômes et vos élus UDPA s’attaquent aux origines du mal, en travaillant à endiguer les situations anxiogènes auxquelles le salarié est exposé.

En organisant cette journée, notre RH vient de cocher une case supplémentaire – il ne sera donc pas possible de lui reprocher de n’avoir rien fait sur ce sujet de la santé mentale, ce qui est le but visé – mais que retiendra-t-on ?

  • Les vidéos édifiantes du docteur Mark Winwood, et ses conseils en bois ?
    • Où le stress est décrit comme un état normal, à l’inverse de la définition qu’en donne l’OMS ;
    • Où le manager est présenté comme le praticien qui pourra diagnostiquer les symptômes et apporter le soutien psychologique au collaborateur en souffrance ;
    • Où l’on donne quelques rapides conseils pour améliorer sa résistance au stress sans à aucun moment s’intéresser à ce qui l’engendre ;

Trois fois non !

Il ne sera jamais assez dit que bien-être est l’état normal alors que le stress au travail n’est pas normal ni acceptable, résultant d’un ensemble de réactions qu’ont les employés confrontés à des exigences et à des pressions professionnelles qui ne correspondent pas à leurs capacités ni à leurs connaissances.

Le manager est un organisateur, un leader éventuellement (enfin gare aux abus de langage…) ou un coach à la rigueur, mais il n’est certainement pas un psychologue. Il n’a pas reçu de formation pour cela. Sans compter qu’il fait partie probablement de la population la plus exposée au stress au travail.

La veille et l’accompagnement des collaborateurs en souffrance, la remédiation des facteurs de risques est de la responsabilité de la direction à travers les fonctions RH, médecine du travail, assistance sociale… accompagnées par la représentation du personnel siégeant ensemble en Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail – jamais citée dans les présentations.

  • Une séance de sophrologie collective insolite et soporifique ?

Sans nier les effets éventuellement positifs de méthodes permettant de gérer son état d’esprit et de prendre du recul face aux incessantes perturbations, on comprend mal de but de cette session de « bouddhisme managérial », lors de laquelle nous fûmes invités pendant longues minutes à regarder nos mains (en application du précepte « younien » : parle à ma main ?) et à nous concentrer sur notre respiration… S’agissait-il d’endormir tout le monde ? A-t-elle convaincu ? Nous en doutons tant ces exercices, à caractère purement inviduel, s’inscrivaient mal dans cette ambiance collective.

Vouloir préserver la santé mentale, c’est s’attacher à en déterminer les causes et à en éradiquer les effets. Nous n’avons rien trouvé de tel.

On pourra toujours pratiquer telle ou telle activité physique ou mentale pour renforcer notre résilience, rien ne sera résolu tant que nous serons exposés aux agressions que sont les changements permanents de priorités, l’inflation des moyens de communication, la culture de l’immédiateté… liste non exhaustive !

Un point positif tout de même, avec la présentation du service de santé au travail qui a rétabli les rôles et les responsabilités, en réponse au dispensable Dr Winwood: le manager n’est pas un médecin…

Chose incroyable par ailleurs, à aucun moment les instances de représentation du personnel, et principalement la Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail, n’ont été citées. Elles n’ont pas même été consultées pour préparer le plan d’action de cette journée.

Tout cela nous conforte dans le pénible soupçon que la direction et le top management s’efforcent désormais de dégager tout ce qui ressemble à une médiation entre les collaborateurs, leurs representants et eux, d’une manière de moins en moins discrète d’ailleurs, quitte à empiéter sur des domaines qui ne sont pas les leurs…

Nous vous le rappelons, nous, élus UDPA sommes là pour vous soutenir. Sollicitez-nous en toute confidentialité. Notre nouveau site web https://www.udpa-axa.org/ vous permet de prendre contact indépendamment de l’environnement professionnel.