Télétravail : retour à la raison ?

Sous la pression de l’UDPA et de l’actualité, la Direction revient à la table de négociation !

Comme le disait Winston Churchill « il n’y a aucun mal à changer d’avis. Pourvu que ce soit dans le bon sens. »

L’UDPA est ravie de constater que la Direction et les organisations signataires ont ENFIN entendu la voix des salariés dont l’UDPA s’est fait l’écho depuis la finalisation du précédent accord dont elle n’était pas signataire.

Espérons que l’expérience permettra à chacun de construire un accord incluant une prise en compte des besoins en  matériels nécessaires et d’indemnités.

Le confinement précédent et le professionnalisme exemplaire des salariés durant cette période, ont amené la Direction à réfléchir : La position de Thomas Buberl, plus progressiste que la Direction d’AXA France sur ce sujet, a probablement aidé aussi !

Pierre CLERC

Délégué Coordinateur Syndical de l’Etablissement CSE APIE

Négociation sur les salaires à la RSG

Comme chaque année à cette époque, vos élus de l’UDPA négocient l’accord sur les salaires au niveau de la RSG (Représentation Sociale Groupe). Il s’agit de négocier le montant global de l’enveloppe dévolue aux Augmentations Générales et Individuelles qui seront versées en 2021.

Cet accord est ensuite démultiplié dans toutes les entités d’AXA en France, et donne lieu à des négociations locales.

D’expérience, les directions de toutes les entités, ne modifient pas les conditions de l’accord RSG, ou alors tres à la marge.

L’UDPA a lu la déclaration suivante lors de la première séance de négociation qui s’est déroulée hier, en présence des 3 syndicats représentatifs (cfe, cfdt et UDPA) et de la direction conduite par Didier Aujoux qui représente à cette instance les directions de toutes les entités d’AXA en France (périmètre RSG).

Suite à cette déclaration, Didier Aujoux nous a avoué qu’il n’avait pas encore le mandat de la direction pour négocier cet accord, et que cette première réunion avait pour objectif principal que de respecter le calendrier légal.

Gageons que M Aujoux a désormais des élements factuels et des arguments solides pour obtenir un mandat favorable aupres de la direction. A priori, la négociation devrait reprendre en début d’année prochaine, la direction souhaitant attendre que les résultats 2020 soient publiés.

Nous vous tiendrons régulièrement informé de l’avancement de ces négociations dans les mois à venir.

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La déclaration de l’UDPA lue en début de séance

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« Bonjour à tous,

C’est toujours un plaisir de se retrouver « autour de la table » pour cette négociation sur les salaires.

Je dis « toujours un plaisir » car chaque année à peu près les mêmes personnes s’y retrouvent.

Alors cette année nous avons choisi de prendre la parole dès le début de la réunion, parce qu‘on commence à te connaitre Didier !

Une fois que tu es lancé , c’est dur de t’arrêter et d’expérience il nous reste peu de temps en fin de séance pour nous exprimer tant tu es un brillant orateur.

Comme nous nous attendons à ce que tu nous expliques comme chaque année

  • Que nous avons vécu une Année très difficile
  • Que l’année 2021 sera probablement très dure et en tout cas inconnue ou inédite
  • Tu vas aussi certainement nous expliquer que chez AXA , on a eu tellement de chance, car il n’y a pas de chômage partiel (Bon, remarque en passant : Les salariés ont continué à travailler alors que beaucoup d’entre eux auraient pu se déclarer en disponibilité pour s’occuper des enfants)
  • Tu vas surement aussi nous dire qu’on a eu tellement de chance d’avoir le versement aux bénéfices et intéressement, alors que les actionnaires ont perçu moins que prévu à Bon, on peut juste rappeler que l’actionnariat c’est un risque et donc comme toute prise de risque ce n’est pas garanti, alors que le versement aux salariés est un dû contractuel.
  • Tu vas surement nous expliquer très sérieusement qu’on a beaucoup de chance car AXA n’a pas programmé de licenciement suite à la crise COVID
  • Etc, etc

Nous aimerions dès à présent exprimer les faits suivants :

L’augmentation de salaire est un mécanisme de relance de la croissance et soutien de l’économie : AXA verse des centaines de millions pour soutenir les PME, c’est un effort réel qu’il faut reconnaitre, mais pour être cohérent : les grands groupes doivent aussi soutenir la consommation des ménages et donc augmenter les salaires.

Pour compléter le contexte général, un point sur l’Inflation :

Comme chaque année, nous souhaitons rappeler que l’indice utilisé par la direction n’est pas satisfaisant.

En effet, le mode de calcul de l’indice INSEE des prix à la consommation intègre notamment un calcul sur les produits manufacturés qui induit un biais que tout le monde connait ici et qui minimise l’indice. Nous considérons que c’est un indice calqué sur le « panier de la ménagère » qui doit être utilisé, pour refléter notamment l’indice de hausse des prix des produits frais de 7,6% en 2020.

A ce contexte général, nous souhaitons apporter les éléments suivants justifiants qu’un effort exceptionnel doit être fait sur les enveloppes d’augmentation qui seront versées en 2021 :

(1) D’abord la Performance et efforts exceptionnels comme l’ont expliqué Jacques de P et Thomas B à plusieurs reprises au cours des 6 derniers mois et rappelé par Thomas lors du Comité Européen de novembre :

Je cite Thomas :

« Des collaborateurs ont fait des efforts exceptionnels. Beaucoup n’ont jamais travaillé avec une telle intensité. J’ai demandé aux dirigeants du Groupe de faire des efforts pour reconnaitre ces efforts des salariés mais en utilisant les mécanismes de rémunération existant et en restant pragmatique. Ne pas inventer d’autres mécanismes ou augmenter la complexité déjà très élevée.»

Gageons cher Didier que tu auras à cœur de respecter les consignes de Thomas :

Les augmentations générales et individuelles doivent être le mécanisme à adopter pour récompenser les efforts des salariés en 2020. Il n’y a donc pas le choix : il faut prévoir dès à présent de maximiser l’enveloppe pour les Augmentations Générales et Individuelles par rapport à ce qui aurait pu être proposé par la direction dans le cas d’une année « normale ».

(2) Les résultats 2020 :

Thomas a également précisé au même Comité Européen, je cite :

« Toutes les entités ont compensé l’effet COVID , leurs résultats atteignant quasiment le niveau de l’année dernière. Sauf XL : pas moyen de compenser. En plus du COVID, bcp de CAT NAT , donc très mauvaise année. Doit recapitaliser XL pour assurer la solvabilité autour de 130%. Ce n’est pas recapitalisation pour éviter une faillite, mais pour garder la marge de solvabilité prévue pour XL. »

Alors ce qui est important vis-à-vis du sujet qui nous intéresse ici : Les résultats de toutes les entités du groupe sont revenus quasiment au niveau de l’année dernière.

Les salariés de la plupart des entités ont donc délivré un travail exceptionnel en arrivant à compenser les périodes de baisse d’activité liées aux phases de confinement sur tous les métiers traditionnels.

(3) Les surcouts assumés par les salariés pendant toute la période de télétravail obligatoire.

Rappel sur deux obligations importantes de l’employeur envers le salarié dans le cadre du contrat de travail qui sont : L’obligation de lui fournir un travail ainsi que les moyens de le réaliser. Il n’est pas recevable qu’un salarié doive engager des couts pour être à même d’effectuer son travail.

Or ça a été le cas pendant toute la période de télétravail obligatoire : les salariés ont dû supporter des surcouts pour pouvoir réaliser leurs missions.

Les surcouts sont de plusieurs natures :

  • Equipement du domicile pour travailler dans des « bonnes » conditions
  • Surcouts de chauffage, consommation électrique
  • Surcouts de frais de repas :

o La subvention cafétéria n’a pas été redistribuée aux télétravailleurs,

o Les prix de l’alimentation ont augmentés en 2020 ; les télétravailleurs n’ont pas eu d’autre choix que de manger à la maison, en n’ayant pas forcement le choix des commerces : des commerces de proximité plus chers que les hypermarchés en périphérie des villes rendus inaccessibles par le confinement.

(4) Enfin dernier point, Risque de retour de l’inflation compte tenu des dettes importantes des états européens

C’est un mécanisme classique pour baisser le poids de la dette d’un pays : le retour de l’inflation qui baisse mécaniquement le montant de la dette.

Comme personne n’a de boule de Crystal pour savoir quand les états risquent de relancer l’inflation, nous souhaitons que nos accords sur les salaires intègrent désormais une clause de revoyure pour être à même d’ajuster les enveloppes si une inflation forte apparaissait en cours d’année.

Voilà, désolé si j’ai été un peu long je vais passer la parole aux autres. Nous reprendrons la parole en cours ou fin de séance pour préciser nos revendications. Je vous remercie pour votre attention. »

 

Evolution des salaires AXA France : Dans la durée, les augmentations compensent à peine l’inflation.

Un cabinet de conseil externe a analysé l’évolution des augmentations entre 2019 et 2018.  La fréquence moyenne des augmentations ne permet plus de récompenser la compétence et la compétitivité du salarié.

Dans une démocratie basée sur le travail libre, les augmentations gratifient l’accroissement des compétences et/ou des responsabilités. Or, l’analyse faite par le cabinet Syndex montre que, dans la durée au sein d’AXA, les augmentations compensent uniquement l’inflation, et encore seulement les salariés n’étant pas « oubliés » par l’Entreprise.

En effet, en moyenne, un salarié est augmenté tous les trois ans.

Par conséquent, cette hausse triennale compense uniquement l’inflation cumulée sur trois ans et ne tient pas compte de l’accroissement des compétences et de sa productivité.

Bien entendu, les salariés entrés dans la cinquantaine sont bien plus mal lotis.

Hors promotion, 22% des salariés présents à l’effectif de décembre 2018 à décembre 2019 n’ont pas connu une revalorisation salariale (25% en 2018).

Aucune obligation de prendre les congés planifiés

L’UDPA a eu la désagréable surprise de constater que nombre de directions ne respectaient pas les directives du comité central où siègent Diane DEPERROIS et entre autres vos élus UDPA.

Elus qui lors du Comité Social économique Central d’octobre et novembre ont fait préciser à la direction les règles applicables sur la pose des congés.

Plusieurs alertes de votre part ont permis à l’UDPA d’interpeler des directions afin de rappeler ces réponses actées dans le procès-verbal du Comité Social économique Central.

La direction des relations sociales a dû aussi faire un rappel à l’ordre via mail.

 

Il est explicitement précisé que les reports restent possibles dans les règles habituelles de l’accord OATT (organisation et aménagement du temps de travail).

C’est-à-dire, pour rappel :

  • les JRTT et JRI doivent être pris avant le 31 décembre 2020,
  • les JRA doivent être pris avant le 31 décembre 2020, sachant que l’accord du 8 avril 2005 permet exceptionnellement de les prendre jusqu’au 31 mars 2021,
  • les CP doivent être pris avant le 31 mai 2021.

N’hésitez pas à contacter vos élus UDPA si vous souhaitez plus d’informations ou si vous rencontrez des difficultés

L’Observatoire de l’Evolution des Métiers de l’Assurance : Accès libre et gratuit pour tous les salariés de l’assurance

Pour tous ceux qui ont envie de suivre l’actualité et de se tenir au courant des transformations qui touchent le secteur de l’assurance, un site à (re-)découvrir www.metiers-assurance.org.

L’OEMA EN 3 QUESTIONS :

  1. Qu’est-ce que l’OEMA : une association loi 1901, travaillant en lien avec la FFA (Fédération Française de l’Assurance) et les organisations syndicales représentatives.
  2. Que fait l’OEMA : des études annuelles sur les métiers et sur la formation dans l’assurance (environ 147 000 salariés), des études plus ciblées sur les évolutions de certains métiers, en lien avec le digital, des informations sur les passerelles entre les métiers, des indicateurs annuels sur la mixité et la diversité etc.

A qui s’adresse l’OEMA : à tous, employeurs, salariés, étudiants, organismes de formation professionnelle… Le site est en accès libre.et c’est une mine de renseignements.

Equipe Multibranche ( MB ) à Pessac : La vente continue pendant les travaux !

Le niveau de stress très élevé de l’équipe MB de Pessac a fait l’objet d’une alerte des représentants du personnel, suivie d’une enquête présentée au CSE APIE le 21 octobre 2020

Charge de travail excessive, nécessité de devenir très vite autonome sur plusieurs branches alors que le temps manque pour se former, réactions des intermédiaires qui constatent que leurs interlocuteurs ne sont toujours pas opérationnels sur plusieurs branches.

Est largement en cause la théorie fumeuse du 70/20/10 : on apprendrait 70% de son métier sur le tas, 20% par les échanges avec ses pairs et 10% par un vrai dispositif de formation. On voit le résultat, surtout que le droit à l’erreur n’est que théorique en matière de souscription !.

Avec une telle concentration de dysfonctionnements, l’ambiance se dégrade immanquablement et des tensions surviennent qui peuvent rapidement dégénérer.

Les managers de proximité sont eux-mêmes en difficulté car ils doivent gérer sans grande aide une situation fortement dégradée.

La Direction est consciente de l’urgence et a planifié un CSE exceptionnel le 19 novembre pour débattre des mesures à prendre et en tirer les leçons au travers de la construction de plans de prévention des risques psycho-sociaux.

Mon Compte Personnel de formation (CPF) : Ne perdez pas vos Droits Individuels à Formation !

Le projet de loi prorogeant l’état d’urgence fixe au 30 juin 2021 la date butoir pour inscrire dans votre compte personnel de formation vos droits au titre du DIF sinon ils seront perdus.

En principe sauf utilisation antérieure votre DIF est de 120 heures valorisé à 15€ de l’heure soit 1800€ d’achat de formation qui ne nécessite l’autorisation de l’employeur que si la formation est effectuée pendant le temps de travail.

Rendez-vous sur le site www.moncompteformation.gouv.fr. Un emplacement est réservé pour un justificatif sous la forme du bulletin de salaire de décembre 2014 ou de l’attestation dans Pléiades > Mes documents dématérialisés > cliquer sur l’icône « Carrière/Contrat »

Le document se situe dans la section « Formation »

L’alimentation du compte se fait désormais à hauteur de 500 € par année de travail, dans la limite d’un plafond de 5 000 €. L’utilisation du CPF relève de la seule initiative du salarié. L’employeur ne peut donc pas imposer à son salarié d’utiliser son CPF pour financer une formation.

Si le salarié souhaite participer à une formation se déroulant pendant son temps de travail, il doit s’adresser à son employeur et lui demander son autorisation au moins 60 jours calendaires avant le début de la formation si celle-ci a une durée inférieure à 6 mois. L’employeur dispose de 30 jours calendaires pour notifier sa réponse au salarié. L’absence de réponse vaut acceptation.

Les heures consacrées à la formation pendant le temps de travail constituent un temps de travail effectif et donnent lieu au maintien par l’employeur de la rémunération du salarié.

n’hésitez pas à nous contacter

Point sur la formation AXA France : Bienvenue dans le monde d’après

Le mouvement était enclenché depuis un moment avec le développement des formations en e-learning et du « self care ».

Le confinement a été un accélérateur. Les salariés de la direction de la formation ont été lourdement chargés pendant cette période, pour transformer dans l’urgence, mais avec succès, les contenus des formations pour les adapter aux distanciels et aux classes virtuelles.

Répartition des jours de formation : chiffres au 30-09-2020 (CSE FC 22-10-2020)

nombre de jours de formation

 

Pour l’UDPA, un point d’attention essentiel est la difficulté pour un animateur de repérer une personne qui décroche pendant une classe virtuelle, ce qui demande un effort supplémentaire pour l’animateur.

La réponse de la direction de la formation est la réduction du dimensionnement des sous-groupes, ainsi que l’ajout de référents pour s’assurer qu’aucun participant ne décroche.

L’UDPA demande que ces mesures soient pérennes dans le temps pour assurer l’efficacité des formations en distanciel.

Nous sommes Charlie, nous sommes enseignants !

L’UDPA-UNSA syndicat réformiste autonome et indépendant défend depuis sa création la laïcité, la démocratie, le droit à l’emploi, la tolérance et les libertés et parmi elles la liberté d’expression.

L’UDPA dénonce l’horreur et rend hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie sauvagement assassiné pour avoir fait son métier. La « Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès lue à tous les élèves de France le lundi 2 novembre a été publiée dans La Dépêche, le 15 janvier 1888. Jean Jaurès y affirme trois grands principes fondateurs : l’engagement sans faille de l’enseignant « pénétré de ce qu’il enseigne », la mission émancipatrice de l’école publique « dans une démocratie libre », et la confiance dans le potentiel naturel de l’enfant « à la curiosité illimitée » Elle commence par ces mots : « Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants, vous êtes responsables de la patrie ». Vous accéderez à son contenu intégral sur UDPA AXA France en cliquant ICI