Négociation GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) Pourquoi l’UDPA signe l’accord AXA France

L’UDPA s’engage dans un partenariat responsable et vigilant. L’UDPA  accompagnera et soutiendra les salariés lors des projets de transformation de l’entreprise.

Lors des dernières séances de négociations, l’UDPA a obtenu des évolutions conséquentes sur le projet d’accord qu’elle estime plus sécurisantes et encadrantes vis-à-vis des parcours professionnels de chacun :

  • retrait de la notion de congés mobilité externe imposé au profit d’une version améliorée et exclusivement sur volontariat du salarié,
  • intégration à l’accord de la garantie qu’à chaque projet de transformation, les salariés recevront plusieurs propositions de reclassement, et ce, jusqu’à réussite du reclassement,
  • reconduction du dispositif TAR classique (Transition Activité Retraite),
  • triplement de l’IDR (Indemnité de Départ à la Retraite) pour les salariés ayant déjà leurs droits à la retraite à taux plein ou à une date proche de la signature du présent accord : demande à formuler avant le 31 octobre 2022.

L’UDPA interpelle la Direction, comment continuer a accompagner et défendre les salariés, alors que le nombre de représentants de proximité diminue ?

Alors que l’Entreprise se vante d’un dialogue social de qualité, sur le terrain on constate toujours moins de moyens dans les instances de proximité.

Le tout nouvel accord sur l’organisation du dialogue social à AXA France, non signé par l’UDPA, en est encore la parfaite illustration.

Si les moyens des Comités Sociaux et Economiques restent à peu près les mêmes, les moyens des représentants de proximité sont encore amputés !

On constate une diminution des effectifs d’environ 15 % passant de:

  • 85 à 71 représentants de proximité pour le personnel administratif,
  • 35 à 32 représentants de proximité pour le personnel commercial.

Alors que dans le même temps, le nombre de sites à couvrir reste le même et que se développe le télétravail qui rend la proximité avec les salariés encore plus complexe.

Les projets se multiplient sur tous les sites et l’accord GPEC proposé par la Direction ne donne pas un bon signal. Les représentants du personnel, comme tout le reste des salariés AXA se retrouvent surchargés et doivent gérer une charge mentale de plus en plus forte, les sujets pesants sur toujours moins d’épaules.

L’UDPA revendique plus de moyens pour le dialogue social de proximité comme elle le demande pour tous les salariés d’AXA France.

Que propose la Direction d’AXA pour aider les salariés à supporter les effets de l’inflation et du prix de l’énergie ?

L’UDPA constate avec stupeur que certains salariés connaissent déjà des difficultés : avances sur salaire, prêts à la consommation ou saisies sur salaire sont en augmentation !

Des situations précaires qui ne peuvent que s’accentuer à la rentrée.

En parallèle, la charge financière supportée par les télétravailleurs va s’accroître. Quelle solution pour eux ? Revenir plus souvent sur site et limiter les jours de télétravail ?

Face à l’inflation, ce n’est ni la dernière négociation sur les salaires qui tablait sur une inflation modérée, ni l’intéressement quasi-identique à l’an dernier pour beaucoup de salariés qui peuvent satisfaire !

« Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent le faire » avait dit Bruno Lemaire, ministre de l’économie*.

Au vu des profits déclarés et des dividendes versés toujours en croissance **, l’UDPA s’interroge, AXA est-elle un employeur qui n’aurait pas les moyens de faire mieux ?

L’UDPA exige une revoyure des augmentations prévues en 2022 à la hausse.

 

Hassan Akid

Elu du CSE APIE

 

* Lors d’un réunion avec les organisations patronales le 23 mai

** voir notre article page 3

Coup de gueule l’UDPA

Toutes les forces doivent peser ensembles dans la balance pour négocier un accord GPEC vraiment sécurisant pour les salariés d’AXA France

Au vu du contenu du projet d’accord GPEC proposé par la direction, ainsi que des situations que nous rencontrons au quotidien, de cas de licenciements individuels au motif de «perte de confiance» ou d’«insuffisance professionnelle» , l’UDPA est convaincue qu’AXA France souhaite à tout prix faire des économies importantes sur sa masse salariale.

L’analyse de notre organisation syndicale est que la Direction trouvera les moyens de réduire les effectifs, que ce soit par le biais d’un accord ou par des moyens plus brutaux de licenciements individuels …

L’UDPA est une organisation syndicale responsable et pour elle, il  est crucial de négocier un accord cadre plus sécurisé que celui actuellement proposé. Nous avons fait à la Direction des propositions constructives pour tenter d’avancer et permettre à chacun de garder un emploi stable.

La période des élections fait que certains syndicats jouent les autruches ! Ce ne sera pas notre cas et nous gardons la porte grande ouverte à une action commune sur cet enjeu !

Gestion prévisionnelle des emplois : comment analyser l’échec d’une négociation essentielle ?

Aucune organisation syndicale n’engage aujourd’hui sa signature sur le texte proposé par la Direction. Pour l’UDPA, la négociation sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) n’avait qu’un seul objectif : permettre à AXA l’économie de 200 millions* sur la masse salariale d’ici fin 2023.

 

Le projet d’accord contient des dispositifs :

  • de sorties boostées pour les seniors,
  • d’accroissement des mobilités fonctionnelles et géographiques,
  • une nouveauté : le congé de mobilité externe qui est un dispositif légal plus réduit et plus difficilement lisible que la rupture conventionnelle collective.

Ce projet ne présente aucun volet d’embauches pour les 18 mois à venir. Pour l’UDPA, cela donne un sentiment très négatif en matière d’emploi et en particulier pour les sites hors Ile-de-France.

L’UDPA estime que ce projet ne donne pas aux salariés de vision claire sur ce que seront les métiers d’avenir et ne leur permet pas de se préparer aux futures compétences demandées.

  • Souscription, Informatique, Actuariat … il ne resterait donc que cela à AXA France ? Les sites de province semblent essentiellement attendus sur la souscription multibranche et entreprise spécialisée, l’IDF conservant une pluralité de métiers.
  • Quelle est la projection des métiers qui sortiraient d’AXA France via la sous-traitance ou les délégations d’activité ?

Ce projet ne prévoit pas non plus de volet formation … Axa ne décrit pas les moyens pour se former efficacement pour préparer l’avenir !

Pour l’UDPA, il est nécessaire de prévoir :

  • une communication précise pour que tous s’approprient le besoin de se former pour changer de métier ou évoluer fortement dans leur métier,
  • une évaluation et un accompagnement personnalisé pour adapter un parcours pédagogique à chacun,
  • la sacralisation du temps de formation.

 

La responsabilité de l’UDPA comme organisation syndicale est de trouver l’équilibre entre :

  • les 17% de salariés, de 55 à 59 ans, qui pourraient partir avec des avantages,
  • les 83% de salariés restants dont il faut sécuriser l’emploi et les conditions de travail,
  • la préservation de la solidarité inter-entreprise AXA en France surtout lorsque AXA GO ou AXA Partners connaissent des Plans de Départs Volontaires.

* Projection issue du plan Driving Progress qui prévoit 500 millions d’économie sur les frais généraux pour 2023. Aujourd’hui nous en sommes à 300 millions de gagnés, reste 200 millions à trouver …

Quels métiers demain chez AXA France

Voici en synthèse la vision de la direction sur les des Métiers en croissance et décroissance d’ici 2023, c’est-à-dire une vision de seulement un an et demi !

On constate que dans la projection de la Direction, 15 % des emplois types représentant 10,5 % des effectifs d’AXA France seraient en décroissance, 56 % des emplois types soit 60 % des effectifs seraient stables et 27 % des emplois types soit 26 % des effectifs seraient en croissance.

Si on se penche sur l’évolution des compétences qui sera nécessaire, c’est 53 % des emplois types qui connaitraient un fort impact en termes de compétences : c’est-à-dire 48 % des effectifs ! Et cela à un horizon de  1 an et demi seulement !

Pour accompagner ce mouvement, la direction envisage 3 axes :

  • renforcement du taux de mobilité (qui serait un facteur d’employabilité).
  • Poursuite de la réduction du nombre de niveaux hiérarchiques.

Création de filières d’expertise sur les métiers cœurs comme l’Actuariat et la Souscription ainsi que l’IT, la progression ne devant plus forcément être liée à un rôle managérial.

Prévisions d’évolution quantitatives des emplois types et des effectifs
En part par familles de métiers

En part des effectifs

 

Intensité de la transformation en termes d’impacts sur les compétences
En part par familles de métiers

En part des effectifs

 

 

Transfert des jours dans le PERECO

Vous avez la possibilité de transférer notre solde de jours de congés (et RTT)  dans le PERECO, avec une limite de 10 jours par an.

Voici le calendrier de transfert 2022 pour les CP (jours de congés payés), JR (jours de JRA et JRTT) et jours stockés dans le CET.

 

Un projet de GPEC à AXA France aux allures d’accompagnement vers la sortie ! 

L’UDPA s’oppose aux axes envisagés dans le projet d’accord proposé par la Direction pour le GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) :  mobilité dynamique INTERNE OU EXTERNE et intégration dans l’accord GPEC des mesures TAR, Mécénat et Projet Personnel. 

  • AXA est en transformation technologique et organisationnelle forte pour concourir aux objectifs ambitieux et court-termistes du DRIVING PROGRESS dans un contexte de recrutement externe difficile.
  • Le projet d’accord GPEC est uniquement orienté vers la mobilité pour qu’AXA puisse positionner les ressources dans les secteurs qui en auront besoin.
  • Cet accord, d’une durée de 18 mois, ne permettra aucun plan d’action pour préparer les équipes aux mobilités envisagées par l’Entreprise. La formation ne permet pas, aujourd’hui, aux salariés de se préparer. Quel sera l’accompagnement dans le cadre de ces mobilités ? Uniquement des e-learning, du distanciel ….? Alors qu’il doit se faire par et avec l’Humain qui manque de plus en plus à notre Entreprise.
  • Des dispositifs de mobilités sont présents sans valorisation de  recrutement, de moyens accordés à la fonction managériale comme RH alors que leurs périmètres seront élargis et une promotion via des filières expertise encore floue!
  • Nouvelle notion le congé mobilitélié à un projet de réorganisation de l’entreprise, qui dans ce cas proposera aux salariés les dispositifs en fonction de leur âge : le TAR+, le mécénat, le projet personnel, le bilan de compétence, ou le reclassement via 2 postes et l’accompagnement Match mobilité. Si le reclassement échouait, le salarié serait orienté vers un congé mobilité externe, c’est-à-dire une sortie de l’entreprise avec accompagnement, indemnité de licenciement et abondement du CPF  ! ​

      L’UDPA refuse et demande la révision de cet article. 

Ce projet d’accord est encore loin d’aboutir en négociation aussi l’UDPA demande la prorogation de l’accord actuel qui est plus favorable aux salariés. Après tout il n’y pas d’urgence : sauf si des projets sont dans les tiroirs pour la rentrée, ce qui justifierait d’aller rapidement à un accord de 18 mois !

L’UDPA déplore qu’aucune garantie de l’emploi soit affichée dans ce projet d’accord, et que l’obligation de préparer les salariés au futur soit bannie des plans de développement.                           

L’UDPA demande  à poursuivre une négociation distincte entre la GPEC et les dispositifs de sorties TAR et mécénat, très attendus d’une partie des salariés.

A quoi sert le Pulse ?

Les résultats du pulse de mars 2022 ont été présentés au CSEC d’AXA France.

L’UDPA maintient que des pressions ont été exercées sur un certain nombre de salariés pour donner des réponses positives. L’UDPA appuie sa conviction sur les nombreux témoignages recueillis via le sondage que nous avons récemment réalisé. Pour exemple, il aurait été dit dans certains services : la « tête » du manager de proximité pourrait être mise en balance en cas de «mauvais» résultats. Dans d’autres services, le message serait passé que la pérennité de l’activité en interne AXA serait liée à de « bons » résultats.

Les suites de « mauvais pulse » semblent aussi aboutir pour une partie des répondants à des ateliers, dans lesquels,  au contraire d’écouter les raisons de leur ressenti, le management s’efforcera de leur faire comprendre l’erreur de leur ressenti…

En réponse, la direction pointe des initiatives isolées de certains managers et rappelle la volonté de la direction de préserver l’anonymat – Elle promet de faire le nécessaire pour que cela ne se reproduise pas.

L’UDPA pose la question à la Direction, à quoi sert de faire une enquête si l’on n’est pas prêts à entendre les réponses ?

Nathalie Pacitti-Diaz

Elue du CSE ASC