Gestion prévisionnelle des emplois : comment analyser l’échec d’une négociation essentielle ?
Aucune organisation syndicale n’engage aujourd’hui sa signature sur le texte proposé par la Direction. Pour l’UDPA, la négociation sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) n’avait qu’un seul objectif : permettre à AXA l’économie de 200 millions* sur la masse salariale d’ici fin 2023.
Le projet d’accord contient des dispositifs :
- de sorties boostées pour les seniors,
- d’accroissement des mobilités fonctionnelles et géographiques,
- une nouveauté : le congé de mobilité externe qui est un dispositif légal plus réduit et plus difficilement lisible que la rupture conventionnelle collective.
Ce projet ne présente aucun volet d’embauches pour les 18 mois à venir. Pour l’UDPA, cela donne un sentiment très négatif en matière d’emploi et en particulier pour les sites hors Ile-de-France.
L’UDPA estime que ce projet ne donne pas aux salariés de vision claire sur ce que seront les métiers d’avenir et ne leur permet pas de se préparer aux futures compétences demandées.
- Souscription, Informatique, Actuariat … il ne resterait donc que cela à AXA France ? Les sites de province semblent essentiellement attendus sur la souscription multibranche et entreprise spécialisée, l’IDF conservant une pluralité de métiers.
- Quelle est la projection des métiers qui sortiraient d’AXA France via la sous-traitance ou les délégations d’activité ?
Ce projet ne prévoit pas non plus de volet formation … Axa ne décrit pas les moyens pour se former efficacement pour préparer l’avenir !
Pour l’UDPA, il est nécessaire de prévoir :
- une communication précise pour que tous s’approprient le besoin de se former pour changer de métier ou évoluer fortement dans leur métier,
- une évaluation et un accompagnement personnalisé pour adapter un parcours pédagogique à chacun,
- la sacralisation du temps de formation.
La responsabilité de l’UDPA comme organisation syndicale est de trouver l’équilibre entre :
- les 17% de salariés, de 55 à 59 ans, qui pourraient partir avec des avantages,
- les 83% de salariés restants dont il faut sécuriser l’emploi et les conditions de travail,
- la préservation de la solidarité inter-entreprise AXA en France surtout lorsque AXA GO ou AXA Partners connaissent des Plans de Départs Volontaires.
* Projection issue du plan Driving Progress qui prévoit 500 millions d’économie sur les frais généraux pour 2023. Aujourd’hui nous en sommes à 300 millions de gagnés, reste 200 millions à trouver …