Egalité salariale

La directive (UE) 2023/970 du 10 mai 2023 qui doit être transposée en droit interne français au plus tard le 7 juin 2026 prévoit un certain nombre de mesures en faveur de l’égalité salariale :

-un droit à la transparence des rémunérations avant l’embauche (les candidats sont en droit d’obtenir des informations sur la rémunération initiale ou la fourchette de rémunération initiale),

-une obligation de transparence relative à la mise à disposition des critères utilisés pour déterminer la rémunération, les niveaux de rémunération et la progression des rémunérations,

-les salariés doivent avoir un droit de demander et de recevoir des informations sur leur niveau de rémunération individuel et sur les niveaux de rémunérations moyens, par sexe et par catégorie de travailleurs accomplissant un travail de même valeur.

 

On trouve dans le préambule de la directive, une liste des  divers facteurs expliquant les  écarts de salaire H/F :

  • les stéréotypes sexistes,
  • la perpétuation du « plafond de verre » et du « plancher collant »,
  • la ségrégation horizontale, y compris la surreprésentation des femmes dans les emplois de services faiblement rémunérés,
  • le partage inégal des responsabilités familiales.

Inégalité salariale : demander les bulletins de salaires de ses collègues masculins est possible !

La Cour de cassation a décidé dans un arrêt 8 mars 2023, qu’une salariée peut demander la communication des bulletins de paie de salariés masculins occupant des postes de niveau comparable au sien pour prouver une inégalité salariale.

La Cour estime que la communication de ces bulletins de paie est indispensable à l’exercice du droit à la preuve et est proportionnée au but poursuivi, à savoir « la défense de l’intérêt légitime de la salariée à l’égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail ».

Les lignes rouges de l’UDPA pour la Négociation salaires

Voici les exigences de l’UDPA, considérées comme des lignes rouges dont la Direction devra tenir compte :

  • Le maintien d’une enveloppe AG (Augmentation Générale), pour toutes les classes sans exception, permettant de compenser l’inflation de ces 2 dernières années.
  • Obtenir un budget qui permette le maintien d’augmentations générales et individuelles à un niveau satisfaisant au regard des résultats exceptionnels de l’Entreprise.

Par ailleurs, l’UDPA a proposé à la direction de ne plus raisonner pour les AG (Augmentation Générale) par des % d’augmentation différenciés par classe mais par tranche de salaire

 

L’UDPA fait le constat de la réduction du nombre de classes réellement existantes dans l’entreprise.

90 % des salariés CDI sont concentrés sur 3 classes (4-5-6) et si on regarde sur les classes 5 et 6, c’est 75 % des salariés CDI.

Mais au sein de ces classes, existent de grandes variabilités de salaires…

Pour l’UDPA, le raisonnement par classe n’a plus vraiment de sens, mais celui par tranche de salaire pourrait apporter plus d’équité dans les AG.

L’UDPA demande à la Direction d’étudier cette proposition et de définir les tranches qui seraient les plus à même de permettre l’amélioration de l’équité.

 

Ouverture de la négociation sur l’accord salaire Groupe

La Direction prépare-t-elle les esprits à des enveloppes plus faibles que l’an dernier ?

Lors de la 1ere séance de négociation avec les 3 organisations représentatives au groupe AXA en France dont fait partie l’UDPA, la direction a tenu le discours habituel (l’inflation est faible, les nuages noirs arrivent…) et a lourdement insisté sur le besoin de bénéficier d’enveloppes suffisantes pour les AI (Augmentations Individuelles).

Faut-il y voir une préparation psychologique des représentants du personnel à la mauvaise nouvelle que serait la réduction comme peau de chagrin des AG (Augmentations Générales) voire à leur disparition ?

Vos représentants UDPA souhaitent que la Direction préserve le pouvoir d’achat de ses salariés.

En effet, les augmentations salariales n’ont qu’en partie absorbé les hausses fulgurantes des prix de l’énergie, de l’alimentaire, ou encore de l’habitat pour ne citer que ces exemples… D’autre part, les factures vont très certainement continuer à s’alourdir en 2025, à commencer par les coûts de vos contrats d’assurance pour la voiture, la maison, la mutuelle santé….

L’UDPA a des propositions pour revisiter l’accord sur les salaires.

Alexandra Firmano

Elue CSE

 

le Forfait Mobilité Durable, ce grand inconnu !

Le Forfait Mobilité Durable (FMD) permet la prise en charge par l’employeur des frais de déplacement pour ses salariés qui emploient un mode de transport alternatif. Ce dispositif est en place à AXA France depuis 2021.

Pourtant, à ce jour, il ne compte que 384 adhérents, soit 5% de la population des salariés administratifs d’AXA France.

L’UDPA déplore ce faible nombre de bénéficiaires.

L’UDPA s’interroge sur les raisons et demande à la Direction de réaliser une enquête sur ce sujet.

L’UDPA considère que l’une des raisons est qu’AXA France ne permet pas le cumul du FMD avec la prise en charge des abonnements Transports en commun.

De plus, la très courte période d’adhésion annuelle d’un mois seulement, n’est pas aidante.

 

L’UDPA rappelle ses revendications vis-à-vis du FMD :

-le cumul FMD / prise en charge abonnement transports en commun (avec la mise au plafond légal du forfait, soit 800 €),

-une étude préalable à la signature du prochain accord, sur l’utilisation du forfait, la satisfaction utilisateur, les freins …

-une étude sur le recours éventuel à d’autres prestataires mieux-disants que le prestataire actuel (BetterWay),

-des animations présentant le dispositif pour tous les sites et pas seulement sur Nanterre.

L’UDPA interpelle la Direction d’AXA France sur le projet de cession d’AXA IM

L’Entreprise n’est pas en capacité de nous répondre sur les impacts éventuels sur votre intéressement et participation.

En 2017,  Thomas Buberl confirmait que le groupe voyait AXA Investments Managers comme l’un de ses actifs stratégiques (L’Argus).

Renversement de politique : en août 2024, la direction annonce céder AXA IM à BNP Paribas.

La direction explique cette cession par :

  • la stratégie du Groupe visant à simplifier son modèle d’activité et à se concentrer sur ses activités d’assurance,
  • la taille trop restreinte d’AXA IM pour se confronter à la concurrence mondiale.

A sa conclusion, la transaction proposée devrait se traduire par :

  • une baisse du résultat opérationnel d’environ 0,4 milliard d’euros par an pour le Groupe,

une plus-value de cession estimée à 2,2 milliards d’euros.

Cela amène plusieurs réflexions pour l’UDPA :

  • la baisse du résultat opérationnel aura un impact sur le calcul de l’intéressement et de la participation des salariés d’AXA France. Quel en sera le niveau ? La direction n’a pu nous répondre lors de la séance du CSEC du 6 Novembre 2024,
  • l’UDPA s’inquiète pour les conséquences en termes d’emplois pour les salariés d’AXA IM. Il est nécessaire que l’accord GEPP* Groupe permette l’accueil des salariés AXA IM qui le souhaiteraient, dans le giron d’AXA,
  • l’UDPA considère que cette cession donne lieu à un déport des engagements RSE d’AXA, puisque la gestion d’actifs, souvent pointée du doigt, ne sera plus de la responsabilité du groupe,
  • le groupe AXA a l’intention de compenser la dilution des bénéfices résultant de la cession par un programme de rachat d’actions, estimé aujourd’hui à 3,8 milliards d’euros, qui doit être lancé immédiatement après la clôture de la transaction. En parallèle de ce cadeau fait aux les actionnaires, quel geste est prévu pour les salariés ?
  • l’UDPA déplore une décision qui vide encore plus le groupe AXA de savoir-faire et de compétences sous l’égide de la rentabilité.

Alerte UDPA au CSE Central d’AXA France de novembre : que devient l’emploi en France ?

L’UDPA est scandalisée par le refus de la Direction de donner des projections sur l’emploi au Maroc pour les années à venir.

Pourtant la progression de l’emploi y est spectaculaire. Aujourd’hui, AXA Services Maroc (ASM) représente 4500 salariés (source Maroc Hebdo) versus 2500 salariés en 2018.

ASM se positionne sur les principaux métiers de l’assurance : vente de contrat, gestion des contrats et sinistres, épargne, règlements santé, soutien aux agents …

Des indices sur la poursuite de cette croissance nous inquiètent :

-l’annonce d’embauches massives au Maroc,

-des partenariats noués entre ASM et des écoles marocaines pour assurer un vivier d’emploi qualifiés pour l’avenir.

L’UDPA craint que le glissement des emplois de la France vers le Maroc ne se poursuive, voir s’intensifie sur des emplois de plus en plus qualifiés, y compris avec la création d’un laboratoire sur l’IA.

L’UDPA considère que c’est un acte de déloyauté de la part du groupe AXA, car il met en péril l’emploi en France, et menace de ce fait le système de protection sociale, car c’est l’emploi en France qui génère des cotisations sociales.

Rappelons qu’AXA France représente 25% du chiffre d’affaires du groupe AXA.

A ce stade, la direction reste sourde et les deux organisations majoritaires restent silencieuses.

Vous pouvez compter sur vos élus de l’UDPA pour continuer à se battre pour conserver les emplois en France, et pour la protection sociale.

Soutenir l’UDPA, c’est défendre vos emplois.

 

Patricia Dumas

Élue CSEC

Salaires, Le plancher s’impose

Remise à niveau de tous les salaires   inférieurs au plancher AXA.

Si votre salaire annuel brut théorique, (en haut et au milieu de la feuille de paye) est inférieur aux planchers AXA de votre classe (dernière colonne du tableau),  demandez le réajustement au plancher à la RH.

Positionnez votre salaire par rapport à la grille plus bas
Le positionnement salarial est lié à la carrière  :     A mi-carrière par exemple, vous devriez vous  situer autour de la moyenne de votre classe. Si votre salaire est inférieur alertez votre responsable sur la nécessité d’un rattrapage lors de la prochaine opération d’augmentation. Attention au 9ème décile : La RH, sans le déclarer, semble ne plus augmenter   les  10% de salariés les mieux payés de leur classe.

 

 

 

Mesure salariales 2024 à AXA France

Toujours des écarts en défaveur des femmes alors que le budget dédié à la correction des écarts injustifiés a été supprimé par la Direction d’AXA

L’UDPA est soucieuse de l’égalité et a de nouveau interpellé la Direction : comme les années précédentes, les femmes cadres sont :

  • Plus nombreuses à être augmentées que les hommes en proportion,
  • Mais pour un taux moyen inférieur 3.74 % contre 3.83%
  • Et pour un montant inférieur aussi 1953 € contre 2156 €, soit en moyenne 203 € de moins

Au niveau des non-cadres :

  • là aussi, plus nombreuses à être augmentées que les hommes en proportion,
  • Mais pour un taux d’augmentation égal,
  • Et avec un montant légèrement plus élevé pour les hommes de 6€ ce qui signifie que les salaires des hommes sont plus hauts alors que l’on sait que l’ancienneté moyenne des femmes est plus élevée de plusieurs années.
L’UDPA fait le même constat au niveau des primes :

 

La Direction présente un nouvel indicateur des augmentations pour les plus et moins de 50 ans.

Pour l’UDPA, il aurait été intéressant d’ajouter les montants d’augmentations moyens pour les 2 populations.

Cet indicateur confirme que pour le plus de 50 ans, les augmentations sont plus rares que pour le reste de la population, et plus faibles en taux. L’audace n’a pas d’âge n’est encore qu’un slogan.