Négociation accord handicap RSG

Ne pas signer un accord Handicap est une décision difficile, mais l’UDPA refuse un accord minimaliste alors que le groupe a les moyens financiers et humains de proposer mieux.

Pour l’UDPA, la centralisation de cet accord  :

  • Va s’imposer à toutes les entités, sans possibilité de déclinaison locale.
    • cela risque d’écraser des dispositifs existants parfois plus favorables (budgets ESAT, aides pour les accompagnants de personnes en situation de handicap…)
    • et prive les entités du pouvoir de négocier au plus près de leurs intérêts et spécificités,
  • Rend le rôle de référent comme la gouvernance de cet accord obscur, sans définition précise, sans aucun indicateur de suivi.

La gouvernance est confiée à la mission inclusion d’AXA France et l’UDPA ne comprend pas la tutelle qui sera exercée sur les autres entités.

Pour l’UDPA,  il était essentiel de positionner la médecine du travail au cœur du dispositif – car la mission inclusion devient le seul décisionnaire.

Cet accord manque d’ambition contrairement à la communication qui en a été faite.

Pour l’UDPA, cet accord RSG, comparé ne serait-ce qu’à l’accord AXA France, est moins- disant en proportion

 

Trop de questions que la Direction a laissées sans réponse :

  • Comment assurer une dynamique de recrutement ou de maintien dans l’emploi dans les sociétés AXA sans engagement quantitatif pour chacune d’elles ?
  • Quelle autonomie réelle de décision pour les référents dans les entités sans pouvoir d’engagement budgétaire ?
  • Quelle est la place de la médecine du travail comme partenaire des décisions? Son rôle n’est pas clairement défini dans l’accord alors que pour l’UDPA, elle est un acteur majeur.
  • Quels sont les engagements de parcours de formation des personnes en situation de handicap ? Axa pourrait innover en proposant de les préparer à intégrer un cursus en alternance ou une académie plutôt que rechercher les profils BAC + 5 que tout le marché se dispute.

Pour l’UDPA, il y a aussi 2 sujets périphériques à cet accord qui doivent être pris en compte :

  • L’UDPA a revendiqué un budget et un process pour permettre une réelle prévention de la santé des salariés (équipement ou aménagement de poste ou d’organisation…).
  • Quelle est de la prise en compte par AXA des maladies invalidantes sans reconnaissance d’une situation de  handicap?

AXA Life and Health International Solutions (ALHIS)

Retrait sur un certain nombre de pays, notamment l’Inde, l’Australie, les Etats-Unis.

Echec coûteux pour AXA France ! Lors du CSEC de février, Patrick Cohen n’hésite pas à déclarer « Les résultats d’ALHIS sur ses activités de réassurance internationales sont désastreux, qu’il s’agisse de l’Australie, de l’Amérique latine ou des Etats-Unis ».

Les raisons de cet échec seraient d’avoir été «  trop vite, trop loin, sans garde-fou ni 2ème opinion ».

Pour la Direction, les activités concernées ne seraient que les activités de réassurance à l’étranger. La Direction assure que d’autres activités d’ALHIS fonctionnent très bien, notamment Maxis et l’activité des expatriés, et qu’elle souhaite continuer de développer.

Pour rappel, ALHIS : mis en place en 2019 avec 5 lignes d’activités. Au CSE ASC de février 2021, la Direction  avait expliqué que la réassurance internationale devait permettre d’accéder à des pays dans lesquels AXA n’est pas présent, de façon simple et peu coûteuse !

 

L’UDPA demande que les personnes pour lesquelles l’activité cesse soient bien repositionnées sur un parcours professionnel validé par le salarié.

L’UDPA demande une clarification sur la structure, le fonctionnement et la stratégie d’ALHIS ainsi que le planning précis de la cessation d’activité et de la mise en place du RUN OFF (liquidation progressive du portefeuille en cours) pour la réassurance.

Travailler son employabilité ?

Des paroles aux actes : A partir d’articles récents parus dans AXA Live, l’UDPA vous propose un décryptage de l’écart entre parole et réalité du terrain, avec à titre d’exemple : la « générosité » dont fait preuve  l’Entreprise dans le cadre de la mobilité et du développement des compétences…

Pour ce cas : la Direction nous dit qu’il est difficile d’obtenir que les salariés se mobilisent pour se former, pour bouger et évoluer … mais que fait-elle pour favoriser ces projets ?

Quand certains veulent prendre en main leur avenir professionnel au sein d’AXA, avec un diplôme reconnu par la branche : « Le management de l’assurance » géré par l’école supérieure de l’assurance (ESA), AXA France :

  • refuse de reconnaître ce diplôme,
  • refuse de participer à son co-financement,
  • refuse que la formation soit effectuée sur le temps de travail.

Mesquinerie suprême, elle va jusqu’à refuser la prime de formation sous prétexte que le diplôme n’est pas inscrit dans le cadre du plan de développement des compétences.

L’UDPA s’interroge. Les plans de formation mis en place par l’entreprise ne mentionnent aucun diplôme autre que l’actuariat et la gestion de patrimoine, ou comportent essentiellement des formations au titre de l’adaptabilité au poste de travail et rarement de formations transverses permettant au salarié de rebondir …et d’être co-acteur de son employabilité.

Pourtant la meilleure façon de motiver les salariés à se former c’est, comme l’entretien professionnel le prévoit, que chaque salarié soit impliqué dans la construction de son parcours, c’est-à-dire qu’il doit avoir une certaine latitude dans le choix de sa formation et pour se projeter dans un avenir qui peut être hors de son Métier et de son service actuel.

L’entretien professionnel : pensé par la loi pour permettre d’entretenir la motivation de chaque salarié, d’identifier ses besoins d’accompagnement et/ou de formation et de l’impliquer dans la construction et la gestion de son parcours. Il prépare le salarié à être co-acteur de son évolution professionnelle.

Négociation Prévoyance Frais de Santé

L’UDPA obtient gain de cause : l’employeur-assureur renonce à son projet d’augmenter les cotisations de nos contrats frais de santé.

Cet avantage social est préservé pour 2023.

Lors de la négociation de l’accord RSG concernant la Prévoyance et les Frais de Santé, la Direction d’AXA a alerté sur la nécessité d’augmenter les cotisations du régime complémentaire Santé Prévoyance AXA à partir du 1er juillet 2023.

Depuis plusieurs années, grâce aux réserves de ce régime, seulement 70 % des cotisations étaient supportées par les salariés et l’employeur (avec une répartition de 50/50 pour chacun). Les 30 % restants étaient financées par les réserves. 

Au 30 juin 2023, ces réserves ayant drastiquement baissé (augmentation de la consommation, ajout de nouvelles garanties…), AXA proposait pour seule solution que l’augmentation de 20 % des cotisations afin de maintenir un ration de rentabilité à 95% .

Face au refus ferme de l’UDPA sur plusieurs séances, les autres organisations l’ont rejointe et la Direction a abandonné son projet d’augmentation sur 2023.

Elle va initier une démarche sous la forme d’ateliers de travail avec les partenaires sociaux pour réviser les contrats au 1er janvier 2024.

L’UDPA mobilisera ses experts avec deux objectifs :

Øaméliorer l’équilibre des contrats,

Ømaintenir une protection sociale de qualité pour l’ensemble des salariés du groupe,

ØInitier un bilan sur les arrêts de travail et l’absentéisme des salariés AXA, qui croissent depuis plusieurs années,  pour initier des solutions en matière de politique sociale de l’employeur AXA, et réduire la sinistralité du contrat prévoyance.

Pour AXA, la rémunération globale inclut la part des cotisations prises en charge par AXA pour vos contrats de prévoyance, de santé, et de retraite.

Bénéfices, dividendes et partage … L’UDPA s’interroge, les actionnaires c’est bien, mais quel retour aux salariés ?

« AXA a réalisé une solide performance en 2022 malgré un environnement difficile» a déclaré Thomas Buberl, Directeur Général du Groupe.

« Notre modèle repose sur la discipline en matière de capital, et nous demeurons déterminés à créer de la valeur pour nos actionnaires. […] Le Conseil d’administration propose un dividende de 1,70 euro par action, en hausse de 10%, et un rachat d’actions à hauteur de 1,1 milliard d’euros. »

Et 10 % d’augmentation aux salariés, c’est donc possible ?

Les salariés attendent une rétribution à hauteur de leurs efforts en un temps où l’inflation s’installe, et pour longtemps. L’entreprise a les moyens pour l’UDPA d’investir dans l’humain, pour conserver ses talents et ses salariés expérimentés.

Patrick Cohen l’a d’ailleurs rappelé lors du CSEC de février : « Dans nos métiers, l’expertise et l’expérience font la différence. Je ne veux pas perdre cette expertise »…

Dont Acte !

L’accord salarial signé par l’UDPA a permis de compenser à minima les effets de l’inflation 2022 mais ne permet plus de faire face à ces augmentations de prix qui constituent pour les salariés une anxiété et un mal être au travail.

L’UDPA demande la réouverture de la négociation salariale au plus vite afin de réajuster l’accord au contexte de poursuite de hausse généralisée des prix.

L’UDPA rappelle à la Direction qu’elle devra aussi faire un geste vers les salariés lors de la prochaine négociation sur l’intéressement.

Encore des sorties d’activités d’AXA France !

Dernières en date, il s’agit de deux services du périmètre AXA Santé Collective, un à Marly et un à VDF, qui sont externalisés vers l’UGIPS et la SOGAREP.

Ces services concernent en majorité des postes non-cadres, ce qui remet en avant le sujet du devenir de cette population dans AXA France ….

Population en constante baisse et en voie de disparition puisque  50 % des emplois non-cadres sont déjà externalisés …

L’accord de Gestion Prévisionnelle des Emplois 2022 (GPEC) met en avant des emplois « d’expertises clés / cœurs de métiers » qui concernent des emplois cadres.

Mais aucun plan d’évolution systématique n’est prévu pour accompagner les non-cadres vers des postes cadres !

Et quand des sujets d’externalisation arrivent, l’entreprise met ces salariés au pied du mur, pour se retrouver un poste, souvent dans la douleur.

Pour l’UDPA, il y a un défaut de l’entreprise dans son obligation de préparer les salariés à conserver leur employabilité.

L’UDPA a été le seul syndicat a demander une expertise économique sur ces sujets d’externalisation et regrette fortement de n’avoir pas été soutenu par les deux syndicats majoritaires.

 

Sophie Dumas 

Elue CSE ASC

Qualité de vie au travail

Au delà de l’affichage, quelle est l’ambition d’AXA vis-à-vis de l’amélioration de la qualité de vie au travail de ses salariés.

L’UDPA ne constate aucune volonté !

Le 3 février 2023 a eu lieu l’Observatoire de la QVT pour les entreprises AXA du périmètre RSG (25 entreprises en France), observatoire prévu dans le cadre de l’accord QVT. Pour l’UDPA, le contenu de la présentation était très insuffisant.

Cet observatoire a pour objectif de :

  • faire le bilan des actions menées dans les différentes entités,
  • promouvoir les bonnes pratiques identifiées,
  • suivre les indicateurs prévus par l’accord.
La Direction a énuméré une liste d’enquêtes ayant eu lieu dans les différentes entités, mais ne fournit à l’Observatoire aucun élément sur les conclusions de ces enquêtes. Quels sont les bilans, quelles sont les orientations d’améliorations qui en sont tirées pour chaque entité ? Comment ensuite faire le lien avec les actions présentées, sont elles adaptées ? L’avancement des actions (le réalisé, le reste à faire et le prévisionnel 2023) n’est pas précisé. Où est le suivi de leur mise en œuvre ? Quels indicateurs de succès ? Les actions qui ont été menés sont-elles couronnées de succès ? Comment a-t-on mesuré l’effet de ces actions ?
La Direction n’a même pas évoqué dans sa présentation l’angle «promotion des bonnes pratiques identifiées». Pour cela, il aurait fallu au préalable prévoir une évaluation des actions… Aucun des indicateurs prévus par l’accord n’ont été présentés lors de la séance. Ils n’ont été fourni qu’après la séance, ne permettant aucun échange.

 

L’UDPA n’a pas caché son insatisfaction vis-à-vis du contenu des documents présentés.

L’UDPA rappelle sa demande d’intégration du suivi de la charge de travail dans les indicateurs présentés. 

 

 

Indemnité de départ à la retraite

En 2022, l’accord GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) prévoyait une IDR (Indemnité de départ à la retraite prévue par la Convention Collective) triplée, pour inciter ceux qui avaient leur taux plein au plus tard au 31 mars 2023 à accélérer leur départ … Au total, ce sont :

  • 165 salariés du personnel administratif,
  • 47 salariés du personnel commercial qui en ont bénéficié.

Cela représente les ¾ des personnes éligibles.

L’UDPA s’interroge: des embauches sont-elles prévues pour les remplacer ?

Pulse – L’UDPA demande une prise en compte par la Direction des réelles préoccupations des salariés !

La direction voudrait nous faire croire que la préoccupation des salariés concerne la simplification,  alors que 25 % des verbatims reflètent leurs attentes en termes de salaire.

La communication faite par la Direction sur les résultats du dernier Pulse parle de « résultats, globalement en retrait par rapport au Pulse de mars » qui montreraient « qu’il reste encore du chemin à parcourir en particulier sur le chemin de la simplification».

A l’UPDA, nous avons passé quelques soirées à éplucher les verbatims de l’enquête auxquels nous avons pu avoir accès, uniquement sur les périmètres des Fonctions centrales et AIP ERPI (8 724 salariés, soit 87% du personnel administratif) !

Contrairement à ce qui est dit dans la communication de la Direction, la vision des verbatims est constructive, mais souvent négative, et elle corrobore bien les retours que l’UDPA reçoit des salariés.

Sur les 3688 verbatims communiqués, 1128 (30% environ) expriment la nécessité d’une revalorisation des salaires afin qu’ils soient en adéquation avec l’inflation et le marché.

D’autres préoccupations sont abordées dans les verbatims dont :

-le constat d’une discrimination (discrète mais réelle) en fonction de l’âge,

la nécessité de mettre en place des mesures pour améliorer l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle. Pour nombre de salariés, la croissance d’AXA France engendre une augmentation de la charge de travail pour les équipes et un stress plus fort d’année en année, alors que les moyens humains pour absorber cette augmentation ne suivent pas le même rythme.

Le versement des AI doit selon l’UDPA mettre l’accent sur les salariés non augmentés depuis plus de 3 ans.

L’UDPA revendique l’ouverture de nouvelles négociations sur les salaires d’ici l’été et la mise en place d’une clause de revoyure

Des élus de l’UDPA ont participé aux côtés de l’UNSA aux manifestations contre le projet réforme des retraites.

Ce projet de réforme nous concerne tous ! Et il est injuste !

Injuste pour ceux qui ont commencé a travailler tôt.

Injuste pour ceux qui ont un emploi « pénible ». Les 4 critères de pénibilité supprimés en 2017 (charges lourdes, vibrations mécaniques, postures pénibles et risques chimiques) ne sont toujours pas réintégrés dans le compte professionnel de prévention (C2P).

Pour l’UNSA, la pénibilité touchant tous les travailleurs, sa prise en compte doit également concerner les agents de la fonction publique.

Injuste au plan de l’égalité Hommes / Femmes. Ce projet ne comporte aucune mesure sur l’égalité qui participerait à la réduction des inégalités de salaires et donc de cotisations et de pensions une fois à la retraite.

Injuste car les efforts ne pèsent que sur les salariés. Il y a actuellement de nombreux allégements ou suppressions de cotisations pour les entreprises qui n’ont pas fait la preuve de leur efficacité en termes d’emplois ou d’investissements et un tri doit être fait.  On ne peut pas continuer à faire les poches de la protection sociale des salariés puis leur demander de travailler plus longtemps pour compenser !

Injuste vis-à-vis de l’emploi des séniors. L’index séniors envisagé était insuffisant car non contraignant. Les mesures d’âge vont générer des économies sur les retraites, mais vont induire des dépenses supplémentaires de chômage et d’invalidité.

L’UDPA poursuit la mobilisation.

Nathalie Pacitti-Diaz 

Elue CSE ASC