Télétravail AXA France :  Des avancées à « petits pas », qu’il a fallu négocier bec et ongles

 

L’UDPA signe cet accord a effet du 1er janvier 2021

 

Ce que l’UDPA regrette

  • CDD et alternants non éligibles au télétravail : pourquoi alors que les durées des contrats peuvent être longues,
  • le report des jours de télétravail n’est pas possible d’une semaine sur l’autre,
  • pas de possibilité de badgeage,

Indemnité trop faible, l’UDPA avait demandé 40 € voire 60 € mensuels pour tenir compte des frais de chauffage – d’eau – d’électricité ainsi que la part employeur sur le repas : faites le compte ! .

Rappel du droit à la déconnexion : vous n’êtes pas tenus à répondre à des sollicitations par mail / SMS / réseaux sociaux comme WhatsApp en dehors de vos heures de travail.

Faites le respecter !

Télétravail AXA France : enfin des avancées !

L’UDPA se félicite de sa pugnacité pour demander la révision de l’accord télétravail, contraignant les signataires à revenir autour de la table des négociations.

La période COVID a su mettre en exergue les défauts de l’accord que nous dénoncions depuis janvier 2020.

Il faut dire qu’à deux ans des élections professionnelles, les syndicats majoritaires devaient faire front face au mécontentement général. L’UDPA a défendu ses lignes de revendications – parfois contestées par d’autres et parfois appuyées.

Même si le présent avenant à l’accord collectif de télétravail ne reprend pas l’ensemble des revendications que nous avons portées, l’UDPA a obtenu des avancées significatives et en sera signataire.

 

Patricia Dumas

Délégué Syndicale

CSE Fonctions Centrales

Accord sur les droits des aidants familiaux à AXA France

Un peu d’aide pour les aidants !

Consciente de l’importance du sujet, l’UDPA avait revendiqué l’ouverture d’une négociation concernant les aidants familiaux. Nous sommes signataires du nouvel accord qui prendra effet le 1er janvier 2021 !

  • Les aidants ont besoin de temps : cet accord permettra pour les salariés aidants une plus grande souplesse dans l’organisation du télétravail, des demi-journées d’absences supplémentaires (jusqu’à 8), des aménagements possibles des plages fixes, un accès au temps partiel pour besoins familiaux et l’organisation du don de jours de congés avec abondement de l’employeur.
  • Les aidants ont besoin d’informations pour réaliser des démarches administratives complexes : un guide sera élaboré permettant de connaître l’ensemble des dispositifs au premier trimestre 2021.
  • Les aidants ont besoin de reconnaissance : l’accord prévoit un plan de communication avec des sessions de sensibilisation managers, partenaires RH et assistantes sociales.

Transition activité retraite à AXA France

Prolongation d’un accord qui a fait ses preuves

La persévérance de l’UDPA a permis d’obtenir la prolongation de l’accord Transition Activité Retraite (TAR) qui a fait ses preuves en accueillant 644 salariés d’AXA France. L’UDPA a obtenu de la Direction les engagements suivants pour ce renouvellement :

  • Risque législatif assumé par l’entreprise sans rompre le contrat de travail en cas de recul de l’âge de la retraite à taux plein ou sa disparition au profit d’un âge pivot. L’observation des situations individuelles advenues depuis 2014 (Lois Fillon 1 et 2, relevé de carrière erroné…) correspond à une gestion intelligente via l’allongement de la période de Congé Transition Retraite plutôt qu’un retour dans l’entreprise pour reprendre une activité à plein temps ; la Direction s’est engagée à continuer.
  • Souplesse par rapport au délai de prévenance (2 mois non cadre et 3 mois cadre) pour toutes les demandes à effectuer dans les 3 mois précédant ou suivant la signature de l’accord.

Un plan de communication aux salariés dès la signature de l’accord.

Pendant une année supplémentaire du 1er janvier au 1er décembre 2021, les salariés d’AXA France pourront rentrer dans les six formules de l’accord TAR et une date de sortie à la retraite à taux plein :

 

Enquête sur la qualité de vie au travail

Télétravail plébiscité, mais le stress est toujours présent

Les résultats 2020 de l’enquête Qualité de vie au travail qui a lieu tous les 3 ans ont été présentés au CSEC de novembre. Des résultats à prendre avec précaution du fait de la situation particulière dans laquelle a été fait l’enquête, au sortir du premier confinement.

Premier constat, malgré une amélioration, le stress reste très présent.

30 % des salariés qui se déclarent très stressés (niveaux 8 à 10), mais selon la médecine du travail, le niveau d’alerte se situe à 7, à partir duquel il faut s’interroger davantage.

On constate que 51 % des salariés se situent au niveau ou au-dessus du seuil d’alerte.

 

Les causes du stress, en 2017, c’était d’abord le manque d’agilité organisationnelle, la surcharge de travail et les dysfonctionnements outils. En 2020, c’est la charge de travail et les dysfonctionnements outils qui sont en tête.

La manque d’agilité organisationnelle a disparu, mais il ne faisait pas partie des questions !

L’item Le temps de transport entre votre domicile et votre lieu de travail a même augmenté passant de 20 % à 26 %.

 

Deuxième constat, la satisfaction au travail connait une hausse générale, sur la plupart des items, mais en regardant de plus près les résultats, on se rend compte que le télétravail est un élément majeur de satisfaction au travail pour de très nombreux salariés. Ce sujet revient à de multiples reprises dans les verbatims et souvent en tête …

Tassement des Classifications dans AXA France

Ce rétrécissement sur les classes 5 et 6 raréfie les perspectives d’évolution !

L’UDPA a dénoncé :

  • Le ghetto dans lequel sont enfermés les classes 1 à 4 faute de postes non-cadres en mobilité,
  • La réduction des perspectives d’évolution sur deux classes au lieu de 7 qui contribue largement au turn over des jeunes diplômés directement recrutés en classe 5 ou 6.

Environ 400 salariés d’AXA France (soit 3,5% de l’effectif CDI en activité) bénéficient chaque année d’une promotion en accédant à un poste situé une fonction de classe supérieure.

Le service d’accueil devant financer sur son budget d’augmentation le changement de classe d’une arrivée en mobilité, la quasi totalité des changements de classe est effectuée lors des comités de raccordement. En clair les chances d’aboutir sur une mobilité vers un poste de classe supérieure sont proches de zéro !

Comité de raccordement : Ils se réunissent d’août à octobre. Pendant cette période les lignes managériales argumentent face aux décideurs de la DRH pour justifier leurs demandes de raccordement d’une fonction à une classe supérieure.

La préparation de ces comités est alignée sur les campagnes d’augmentations individuelles annuelles des mois de mai et juin, ce qui permet à la DRH d’éviter tout risque de dépassement des budgets.

La DRH attend désormais le terme d’une période d’adaptation concluante en général (6 mois à 1 an) pour augmenter le salaire, alors que les activités de la fonction de classe supérieure sont déjà réalisées et maitrisées depuis longtemps. C’est ce que la DRH appelle « traitement équitable » ! Pour l’UDPA il s’agit d’une pure escroquerie destinée à faire patienter les salariés pendant 6 mois à un an avant de verser l’augmentation salariale prévue par les accords.

L’UDPA continue de dénoncer les effets pervers de l’accord salarial d’AXA France qui oblige les services à financer les changements de classe au détriment des budgets d’augmentation individuelle.

Classe acquise : S’il n’y a pratiquement pas de mobilité sur une fonction supérieure, il y a eu 47 mobilités vers une classe inférieure en 2019. Le nombre de salariés en classe acquise reste constant à une valeur d’environ 350 salariés ; en effet les promesses de retour à la classe d’origine sont rarement tenues. De plus la DRH compare votre salaire avec celui de vos collègues raccordés à la classe inférieure ce qui réduit fortement les espoirs d’augmentation.

Bibliothèque des fonctions : elle contient les descriptions détaillées et le classement des fonctions issues du système de classification des Conventions Collectives Nationales de l’Assurance et de l’Inspection. L’UDPA a obtenu qu’elle soit plus accessible dans l’espace RH de One.

Télétravail : Bilan d’étape.

L’UDPA  rappelle ses revendications !

à ce stade de la négociation, la Direction concède uniquement les points suivants :

  • Une seule formule à deux jours par semaine pour les statuts « cadre » et « non-cadre ».
  • Possibilité de poser des ½ journées de télétravail,
  • 2 jours hebdomadaires de télétravail possibles seulement à partir de 80% d’activité,
  • Indemnisation forfaitaire de 20€ pour l’ensemble des surcoûts supportés par les salariés !
  • L’UDPA exhorte la Direction à saisir cette opportunité de démontrer toute la confiance accordée à ses salariés pour qu’ils s’organisent dans le télétravail comme l’incite lui-même, T. Buberl. Il serait dommage que les organisations majoritaires se jettent trop tôt sur le stylo et tuent dans l’œuf de véritables négociations
  • Nos revendications pour un télétravail adapté aux contraintes et indemnisé.

 

 

Télétravail : retour à la raison ?

Sous la pression de l’UDPA et de l’actualité, la Direction revient à la table de négociation !

Comme le disait Winston Churchill « il n’y a aucun mal à changer d’avis. Pourvu que ce soit dans le bon sens. »

L’UDPA est ravie de constater que la Direction et les organisations signataires ont ENFIN entendu la voix des salariés dont l’UDPA s’est fait l’écho depuis la finalisation du précédent accord dont elle n’était pas signataire.

Espérons que l’expérience permettra à chacun de construire un accord incluant une prise en compte des besoins en  matériels nécessaires et d’indemnités.

Le confinement précédent et le professionnalisme exemplaire des salariés durant cette période, ont amené la Direction à réfléchir : La position de Thomas Buberl, plus progressiste que la Direction d’AXA France sur ce sujet, a probablement aidé aussi !

Pierre CLERC

Délégué Coordinateur Syndical de l’Etablissement CSE APIE

Evolution des salaires AXA France : Dans la durée, les augmentations compensent à peine l’inflation.

Un cabinet de conseil externe a analysé l’évolution des augmentations entre 2019 et 2018.  La fréquence moyenne des augmentations ne permet plus de récompenser la compétence et la compétitivité du salarié.

Dans une démocratie basée sur le travail libre, les augmentations gratifient l’accroissement des compétences et/ou des responsabilités. Or, l’analyse faite par le cabinet Syndex montre que, dans la durée au sein d’AXA, les augmentations compensent uniquement l’inflation, et encore seulement les salariés n’étant pas « oubliés » par l’Entreprise.

En effet, en moyenne, un salarié est augmenté tous les trois ans.

Par conséquent, cette hausse triennale compense uniquement l’inflation cumulée sur trois ans et ne tient pas compte de l’accroissement des compétences et de sa productivité.

Bien entendu, les salariés entrés dans la cinquantaine sont bien plus mal lotis.

Hors promotion, 22% des salariés présents à l’effectif de décembre 2018 à décembre 2019 n’ont pas connu une revalorisation salariale (25% en 2018).