AXA France, Employeur responsable ?

 

Marie-Laure Marchand

Coordinatrice Syndicale Nationale Adjointe

Elue du CSEC AXA France

 

La Direction a autorisé la réinstauration du badgeage, afin que les efforts des salariés ne soient pas que du travail dissimulé.

Mais en parallèle, avec une défiance étonnante, la Direction supprime la flexibilité horaire permettant aux salariés d’éviter l’affluence dans les transports.

Les recommandations des autorités, ainsi que la prévention chère à toute entreprise responsable, devraient inciter la Direction à autoriser les horaires décalés aux salariés badgeants.

La Direction manifesterait ainsi concrètement l’Intérêt qu’elle porte à la santé des salariés.

7 octobre : journée mondiale d’action pour le travail décent.

Dans une conjoncture économique bouleversée et une crise sanitaire mondiale inédite, fragilisant les plus vulnérables, creusant les inégalités et accentuant la pauvreté, plus que jamais, le travail décent, célébré ce 7 octobre, doit être au cœur du monde d’après.

La notion de travail décent est née en 1999 d’une campagne de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui affirmait alors « Le but fondamental de l’OIT aujourd’hui est que chaque femme et chaque homme puisse accéder à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité ».

Le travail décent s’entend comme un emploi digne, convenablement rémunéré, s’exerçant en toute sécurité, procurant un minimum de protection sociale pour le travailleur.se et sa famille, répondant à leurs besoins essentiels, garantissant un niveau de vie décent et laissant entrevoir un avenir meilleur.

En 2008, à l’initiative de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) alors que la crise financière menaçait la subsistance de millions de personnes à travers le monde, la défense du travail décent s’est incarnée en une journée mondiale d’action. Elle rassemble chaque année le 7 octobre l’ensemble des syndicats du monde entier qui agissent pour placer l’homme au centre de la réflexion sur le travail.

En 2015, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, le travail décent et les quatre piliers de l’agenda pour le travail décent – création d’emploi, protection sociale, droits au travail et dialogue social – sont au centre du programme de développement durable pour 2030. Devenu un objectif universel, le travail décent est intégré à tous les textes de portée mondiale.

En 2020, cette journée prend tout son sens dans un contexte économique alarmant et une crise sanitaire mondiale sans précédent. Le chômage partiel et les licenciements fragilisent les plus vulnérables et précaires. Les inégalités se creusent et il devient difficile de lutter pour revendiquer des droits et obtenir un travail décent, ainsi que notamment un logement digne et abordable et l’accès aux soins, parmi les droits fondamentaux.

Pour se relever des conséquences de la Covid-19, en premier lieu sur la santé, l’emploi et les revenus, dans un monde déjà fracturé dont les inégalités et la pauvreté ne cessent de s’accroître, le travail décent et l’humain doivent être au centre des politiques gouvernementales. Seul un nouveau contrat social, basé sur le respect de la dignité humaine, pourra garantir la reprise de l’économie mondiale et répondre à la convergence des défis de la pandémie, du changement climatique et des inégalités. Seule une économie de la durabilité et de la prospérité partagée, à l’opposé d’une vision uniquement basée sur les profits, contribuera à la paix, à une mondialisation équitable et à l’éradication de la pauvreté.

L’UDPA, affilié à l’UNSA, s’associe au message délivré par la CSI et la Confédération Européenne des Syndicats et milite avec l’OIT pour l’émergence de ce pacte social autour d’un nouveau modèle de société visant un développement soutenable dans une société juste, équitable et solidaire mettant l’humain au cœur de son projet.

https://www.journee-mondiale.com/184/journee-mondiale-d-action-pour-le-travail-decent.htm

« Easy AXA » France

Au service de la réduction des frais généraux

L’UDPA redoute dans la démarche « Easy AXA » des gains financiers mesurables mais inavouables.

La démarche « Easy AXA » prétend avec l’alibi de la simplification de « supprimer les tâches dites non essentielles » et « adapter les chaînes hiérarchiques ». Programme aussi vaste que flou !

Dans le pseudo bilan d’étape présenté en Comité Social et Economique Central de septembre, la Direction se révèle incapable d’identifier les bénéfices concrets apportés par les actions déjà conduites dans la cadre « Easy AXA » en prétendant qu’il s’agit d’améliorations d’organisations n’apportant pas de gains mesurables mais des avantages immatériels.

Pourtant, de mémoire de salarié, la Direction d’AXA France n’a jamais mené d’actions internes autres que celles ayant pour objectifs d’augmenter les profits, réduire les risques juridiques et améliorer la réputation externe de l’Entreprise !

Derrière le jargon habituel constitué par les expressions toutes faites telles que « supprimer les tâches non essentielles » ou « adapter les chaînes hiérarchiques », se cache la disparition de postes à tous niveaux, managers et membres d’équipe. Ces suppressions engendreront nécessairement un surplus de travail pour les salariés conservant leurs activités. Merci « Easy AXA »!

Retour au badgeage dans AXA France

Le chantage vis-à-vis des salariés badgeants

La Direction rétabli la possibilité de badgeage, mais ne lève pas l’obligation de respecter les plages fixes….

Ceux qui badgent ne pourront plus bénéficier de la possibilité de décaler leurs horaires de travail quand ils viennent sur site.

L’UDPA s’interroge, la Direction d’AXA, employeur responsable, peut donc ignorer les préconisations du gouvernement et des préfets à étaler les déplacements dans la journée ?

L’UDPA demande à la Direction d’AXA de lever les contraintes liées aux plages fixes pour les salariés badgeants.

Feuille de paie dématérialisée par défaut à AXA France

Que le groupe AXA fasse des économies sur l’expédition à domicile des feuilles de paye, pourquoi pas ! Mais le procédé qui consiste à considérer que le défaut de réponse à un mail emporte le consentement éclairé du salarié pour la dématérialisation de ses bulletins de paie est des plus discutable avec la multitude de mails reçus au quotidien. L’interdiction d’accès au coffre-fort avec le PC professionnel pour raisons de sécurité nous interpelle également quant à la sécurité de nos données de paie…

Salaires CDI 31 juillet 2020 : salariés d’AXA France, faites le point

Les positionnements salariaux AXA France :   A quoi ça sert ?

L’UDPA a obtenu l’engagement de remettre à niveau tous les salaires   inférieurs au plancher AXA de votre classe. Si votre salaire annuel brut théorique, (en haut et au milieu de la feuille de paye) est inférieur, demandez le réajustement au plancher à votre CRH.

Le positionnement salarial est lié à la carrière : A mi-carrière par exemple, vous devriez vous situer autour de la moyenne de votre classe. Si votre salaire est inférieur alertez votre responsable sur la nécessité d’un rattrapage lors de la prochaine opération d’augmentation.

Attention au 9ème décile : La DRH n’augmente plus les 10% de salariés les mieux payés de leur classe.

Renouer avec les augmentations implique un changement de classe.

Attention à la classe acquise, vous avez accepté un poste dans une classe inférieure. Votre salaire sera comparé à celui de vos collègues du nouveau poste et vous risquez d’être catalogué comme trop bien payé. Là encore un seul salut : retrouver une fonction à votre niveau de classe acquise.

Objectifs 2020 à AXA France

Une révision s’impose !

Dans le contexte particulier de la pandémie, L’UDPA réitère sa demande de révision à la baisse des objectifs de l’ensemble des salariés d’AXA France, tous métiers confondus.

Malgré les engagements J.de Perreti, aucune révision des objectifs n’est annoncée malgré une année troublée par le confinement et les multiples contraintes opérationnelles engendrées par le confinement et les règles sanitaires appliquées depuis sa levée.

Nous demandons donc à la direction de prendre en compte les circonstances exceptionnelles entourant les tâches professionnelles depuis le mois de mars 2020,

Maintenir des montants de rémunérations variables à la hauteur des efforts engagés par les salariés pour continuer l’activité et conserver la qualité de service durant toute la période de confinement.

Complément de Rémunération Variable (CRV) & Prime de Progrès d’Equipe Individuelle (PPEI) (versés en avril 2020 au titre de la performance 2019 à AXA France

Toujours plus d’opacité !

Le bilan a été communiqué et un constat s’impose : plus élevée est la position hiérarchique, meilleur sera le taux d’atteinte. L’UDPA demande une réelle transparence dans le processus d’attribution des taux de variable

Statistiquement, un responsable reçoit un taux supérieur aux membres de son équipe. Cette situation interpelle puisque normalement leurs performances respectives sont profondément liées.

Tant que la fixation des objectifs et leur évaluation resteront basées sur des critères empreints de subjectivité, cette situation générera des frustrations.

Augmentations 2020 à AXA France

Toujours moins !

L’UDPA constate aussi que la distribution des augmentations individuelles continue, comme pour les années précédentes, à aggraver les inégalités hommes / femmes.

Pour les cadres, les hommes ont reçu en moyenne 1943 € contre 1640 € pour les femmes :  c’est une différence de 18,5 % !

Pour les non-cadres, les hommes ont reçu en moyenne 1206 € contre 1172 €, c’est-à-dire 3 % de différence.

L’écart est moindre que chez les cadres car une partie de l’augmentation est constituée par l’augmentation générale, donc égale pour tous !

Malgré les bons résultats d’AXA France en 2019 et l’engagement des salariés en cette période particulière, il y a toujours moins d’augmentations. Par rapport à 2019, 39,5 % des cadres et 24,5 % des non-cadres ont été augmentés (contre 44,8 en 2019 et 29,5 en 2019).

Le discours de l’entreprise concernant les augmentations se focalise uniquement sur le niveau de l’inflation, oubliant que les augmentations sont là pour maintenir le niveau de vie des salariés, mais aussi reconnaitre leur travail et leur participation aux bons résultats de l’entreprise.

 

 

Le télétravail comme nouveau standard

[English version available here]

Selon le ministère du travail 3 français sur 5 souhaitent travailler à distance et les employeurs ont encore du mal à accorder cet avantage, la France restant encore en deçà de ses partenaires européens dont le taux avoisinait les 20% selon les dernières statistiques connues.

La crise pandémique rebat les cartes du télétravail et AXA Group Operations, après avoir consenti un gros effort pour permettre aux collaborateurs du groupe en Europe de l’ouest de travailler à distance, continue de maintenir son activité avec succès avec un taux de télétravail avoisinant les 100%, ce que vient de souligner son CIO, Mme Astrid STANGE, dans son message de rentrée.
Au-delà du maintien de l’activité, le travail à distance est reconnu par tous les observateurs comme vecteur de productivité ( de 5 à 30% selon le ministère de l’économie)

Open space ou pain pace ?

L’illusion des open spaces et du flex work a fait long feu. De nombreuses études révèlent que la très grande majorité des collaborateurs reconnaissent préférer s’isoler pour travailler, évitant ainsi d’être déconcentrés par des voisins bruyants, de sans cesse être interrompus dans leurs activités et devoir reconsidérer leurs priorités. L’évitement deux à trois fois par semaine du temps et du stress des transports rend les travailleurs plus sereins avec comme conséquence une réduction significative du taux d’absentéisme (de l’ordre de 20 % selon le ministère de l’économie).
Autres vecteurs de motivation, la possibilité de travail à distance est un critère majeur de choix des jeunes candidats à l’embauche et est unanimement ressentie comme un axe fort de préservation de l’environnement

Nomadisme certes, mais encadré.

Répondant à la crise que nous vivons et anticipant ses impacts sur le long terme, AXA Group Operations engage une réflexion sur un modèle de travail cible tenant compte des constats très positifs du travail à distance de ces derniers mois tout en préservant les liens sociaux, la capacité d’accueil des nouveaux arrivants et la bonne gestion des transferts de connaissance lors des départs.

L’UDPA prendra une part active dans le dialogue social qui s’instaurera pour la définition de ce nouveau modèle et veillera à ce que le renforcement du télétravail ne se traduise pas par des dérives qui conduiraient à déporter vers le collaborateur certaines obligations de l’employeur en termes d’évolution de carrière, de mobilité et de formation notamment.
L’UDPA veillera également à ce que les règles en termes de mise à disposition et d’utilisation des moyens d’exercer ses fonctions ainsi que de plages horaires durant lesquelles les collaborateurs peuvent être contactés soient clairement établies de manière à préserver l’équilibre entre le personnel et le professionnel.
En termes d’indemnisations, l’UDPA continuera de revendiquer un partage équitable des importantes économies liées au télétravail par une meilleure subvention des moyens matériels nécessaires au travail à distance et l’allocation de frais de repas les jours télétravaillés.

En conformité avec le code du travail, le télétravail reste un choix que, sauf cas de force majeure, tout salarié peut décliner sans rupture du contrat de travail et que l’employeur ne peut refuser sans motif justifié. La mise en application de ce dispositif étant encadrée au sein d’AXA par des accords collectifs, l’UDPA consacrera tous les efforts nécessaires pour qu’un nouvel accord, en reprécisant toutes les modalités, soit signé avec la direction.

Pour le collaborateur, l’activité à distance devra toujours s’inscrire dans les objectifs partagés avec l’entreprise, il devra assurer sa disponibilité dans les plages horaires définies et veiller à ne pas vaquer à des activités personnelles.

Retrouver l’essentiel sur le site teletravailler.fr

 


According to the French Ministry of Labor, 3 out of 5 French people want to work remotely and employers still have a hard time granting this advantage, as France still falls short of its European partners whose rate was around 20% according to the latest statistics.

The pandemic crisis is rebating the cards of telework and AXA Group Operations, after having made a big effort to enable the group’s employees in Western Europe to work remotely, continues to maintain its activity successfully with a telework rate close to 100%, which has just been underlined by its CIO, Mrs. Astrid STANGE, in her message at the beginning of the new school year.

Beyond the maintenance of the activity, telework is recognized by all observers as a vector of productivity (from 5 to 30% according to the Ministry of Economy).

Open space or pain pace?

The illusion of open spaces and flex work has been a long time coming. Numerous studies show that the vast majority of employees recognize that they prefer to work in isolation, avoiding being distracted by noisy neighbors, constantly being interrupted in their activities and having to reconsider their priorities. Avoiding the time and stress of transportation two to three times a week makes workers feel more serene, resulting in a significant reduction in the absenteeism rate (of the order of 20% according to the Ministry of the Economy).

Another source of motivation is the possibility of teleworking, which is a major criterion in the choice of young job applicants and is unanimously felt to be a major factor in protecting the environment.

Nomadism certainly but framed.

Responding to the crisis we are experiencing and anticipating its long-term impacts, AXA Group Operations is considering a target work model that takes into account the very positive findings of teleworking in recent months, while preserving social ties, the ability to welcome new arrivals and the proper management of knowledge transfer during departures.

The UDPA will take an active part in the social dialogue that will be set up to define this new model and will ensure that the reinforcement of telework does not lead to abuses that would lead to the transfer to the employee of certain obligations of the employer in terms of career development, mobility and training in particular.

The UDPA will also ensure that the rules in terms of the provision and use of the means to carry out one’s duties as well as the time slots during which employees can be contacted are clearly established so as to preserve the balance between staff and professional.

In terms of compensation, the UDPA will continue to demand a fair sharing of the significant savings linked to teleworking by better subsidizing the material means necessary for teleworking and the allocation of meal expenses on teleworking days.

In compliance with the labor code, telework remains a choice that, except in cases of force majeure, any employee may decline without breach of the employment contract and that the employer may not refuse without a justified reason. Since the implementation of this system is governed within AXA by collective agreements, the UDPA will make every effort to ensure that a new agreement, setting out all the terms and conditions, is signed with management.

For the employee, the remote activity must always be in line with the objectives shared with the company, he or she must ensure his or her availability within the defined time slots and must take care not to engage in personal activities.