Pourquoi UDPA ne signe pas l’accord d’intéressement 2024 – 2026
La négociation du nouvel accord d’intéressement pour la période 2024 – 2026 s’est achevée.
Pour la 1ère fois, l’UDPA ne s’est pas associée à la signature de cet accord.
(L’accord sera néanmoins valide, deux autres organisations syndicales l’ayant signé.)
Les élus de l’UDPA se félicitent d’avoir obtenu dans le nouvel accord :
– un montant supplémentaire au maximum de 3% dans le cadre légal du principe de sur-intéressement de la Masse Salariale Brute,
– une augmentation de l’enveloppe d’intéressement passant de 10% à 11% de la Masse Salariale Brute (MSB),
– un accroissement important des critères RSE.
Alors que le gouvernement a invité les entreprises à négocier une modalité de partage de la valeur avec leurs salariés, les critères mis en place par l’accord AXA France pour le versement du sur-intéressement sont tellement ambitieux que pour obtenir son versement, il faudrait que l’entreprise augmente dans des proportions très importantes son résultat opérationnel :
- pour 1 % de sur intéressement 2024 -> le résultat opérationnel devra croitre de 26%,
- pour 2 % de sur intéressement 2024 -> le résultat opérationnel devra croitre de 38%,
- pour 3 % de sur intéressement 2024 -> le résultat opérationnel devra croitre de 50%.
Pour l’UDPA, cela parait peu vraisemblable, puisque en faisant de très bons résultats, ce résultat a crû de 3 % entre 2022 et 2023, et de 12 % entre 2021 et 2022.
Autre point bloquant pour l’UDPA, la Direction garde inchangée la formule de calcul qui retranche le taux de la Participation à celui obtenu pour l’Intéressement (si la participation d’entreprise (P) est comprise entre 0% et 11% de la MSB, le montant de la participation s’impute totalement sur l’intéressement (Ic), calculé selon la formule de calcul retenue dans le présent accord : Intéressement versé = Ic –P »).
L’UDPA ne pouvait signer ce jeu de dupes !