Le télétravail à AXA France : les enseignements du confinement
L’UDPA est favorable au télétravail qui est bénéfique autant pour les salariés que pour l’entreprise.
Pour autant, l’UDPA n’est pas signataire de l’accord télétravail à effet du 1er avril 2020 : cet accord montre une défiance de l’entreprise envers ses salariés, qu’elle déclare pourtant autonomes et responsables en imposant à tous des règles contraignantes sans dotation de matériel suffisante et sans indemnisation.
Il nous paraît contre-productif de chercher à imposer et encadrer de manière rigide la pose des jours de télétravail. De la souplesse doit être laissée aux salariés et aux équipes pour s’organiser : il faut accorder la confiance à l’intelligence collective.
Le télétravail imposé de la période de confinement a contraint une partie des salariés à découvrir cette méthode de travail.
Pendant cette période, les risques déjà connus liés au télétravail ont été exacerbés et d’autres ont émergé :
l’hyper connexion qui existe déjà en télétravail classique a été exacerbée par la multiplication des audioconférences et diverses réunions de synchronisation |
l’isolement, déjà présent pour le télétravailleur régulier a été aggravé par le confinement |
la difficulté de séparer le temps et l’espace entre travail et vie privée est devenue plus évidente avec le partage de l’espace avec la famille, les charges familiales chronophages (garde d’enfant, école à la maison…) |
les différences sociales et familiales ont été mises en évidence. Les mères semblent être les premières à souffrir, une étude montrant que confinement et télétravail ont accru les inégalités entre les femmes et les hommes au niveau de la réalisation des tâches quotidiennes … |
l’ergonomie du poste de travail : d’après une étude BVA post-confinement, le télétravail a augmenté les douleurs chez les personnes qui étaient déjà sujettes aux maux de dos (89 % de la population) |
le manque d’accompagnement car on ne s’improvise pas télétravailleur. Un nombre important de salariés qui ne pratiquait pas le télétravail avant le confinement a pu expérimenter des difficultés d’organisation personnelle |
les surcoûts liés au télétravail : une étude estime que la hausse des factures d’électricité ou de gaz due au confinement et au télétravail pourrait être comprise entre 18 et 97 euros par mois, selon les foyers |